L’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Dakar et l’Administration fiscale de l’Ile Maurice ont signé, jeudi, à Dakar, un "protocole d’entente" ouvrant la voie à une formation en fiscalité de 15 mois sanctionnée par un master, à partir d’octobre prochain.
Les entités signatures de l’accord s’engagent à remettre "un master exécutif en fiscalité" aux récipiendaires, à la fin d’"une formation adaptée aux besoins des pays africains de l’espace francophone". Les partenaires disent vouloir, avec cet accord, mettre sur pied "un système fiscal performant".
"Le master exécutif en fiscalité (…) permettra à l’université Alioune Diop de Bambey de mieux diversifier son offre de formation professionnelle et continue", a expliqué le recteur de cette institution académique, le professeur Lamine Guèye, en intervenant à la cérémonie de signature du "protocole d’entente".
Le protocole concerne aussi le Forum sur l’administration fiscale africaine, qui l’a également signé.
La formation sanctionnée par le "master exécutif en fiscalité", d’une durée de 15 mois, va démarrer en octobre prochain, à l’intention de 25 récipiendaires âgés de 50 ans au moins.
Ces derniers seront formés dans plusieurs modules, dont la fiscalité internationale et la théorie des systèmes fiscaux.
La formation va se dérouler entre l’ENA de Dakar, l’UADB et l’Ile Maurice. La première phase a été déroulée en 2014, au profit de 27 récipiendaires.
"En ajoutant dans ses filières et son offre de formation un master exécutif en fiscalité, l’UADB se positionne davantage comme une université d’innovation", a souligné le professeur Lamine Guèye.
Le "master exécutif en fiscalité" sera "un creuset d’échanges d’expériences et d’initiatives", selon lui.
Le ministre sénégalais du Budget, Birima Mangara, également présent à la cérémonie, a rappelé le rôle important de la fiscalité pour les Etats. "La fiscalité occupe une place très importance dans les politiques économiques. Elle a un rôle stratégique dans le financement de nos économies", a-t-il affirmé.
L’Etat du Sénégal soutiendra l’initiative, a-t-il assuré, espérant que les institutions partenaires vont doter les pays concernés de "bons cades" du domaine fiscal.
"Le gouvernement [sénégalais] accorde un grand intérêt à la formation de ses agents. Ce master en fiscalité constitue, au-delà de la formation de qualité qu’il garantira, un cadre de concertation sur les défis qui interpellent les pays africains" lorsqu’il s’agit des questions fiscales, a ajouté M. Mangara.