L’accès d’un million d’étudiants sénégalais à l’enseignement supérieur et la formation de jeunes et de femmes dans des métiers les plaçant au cœur du développement sont les conditions nécessaires à l’émergence du Sénégal.
Cette conviction a été exprimée jeudi par le directeur général de l’Institut universitaire de technologie et de commerce (ITECOM), Mamadou Gningue, dans un entretien avec l’APS.
Le Plan Sénégal émergent (PSE), le nouveau référentiel des politiques publiques, n’aura son sens que si l’on tient compte de l’importance d’un capital humain de qualité et bien formé.
Membre du conseil d’administration de l’Autorité nationale d’assurance-qualité de l’enseignement supérieur du Sénégal (ANAQ SUP), il a estimé que le système éducatif sénégalais a besoin de filières comme les sciences d’ingénierie, les mathématiques et l’enseignement technique de façon générale.
Le Sénégal, dit-il, a besoin d’écoles et de centres de formation professionnelle, mais aussi de développer l’alphabétisation à travers les langues nationale.
Il s’agit d’enrôler le plus grand nombre de Sénégalais, afin de les former dans divers métiers.
Sur un autre plan, il a affirmé que le Sénégal a, aujourd’hui, besoin de maîtriser les sources d’énergie, plus particulièrement les énergies renouvelables. Mais il doit aussi développer pleinement son agriculture pour assurer une autosuffisance alimentaire, a-t-il estimé.
Selon le mathématicien, le gouvernement sénégalais doit redonner aux citoyens la confiance en l’Etat de droit, tout en formant les analphabètes. Le maître mot étant de leur donner une ‘’culture scientifique’’, pour leur permettre de prendre part activement au développement économique du pays.
‘’L’enseignement supérieur, ce n’est pas seulement au niveau des universités, mais on doit aussi développer cet enseignement dans les instituts de formation, les lycées techniques, ainsi que la mise en place d’un système d’enseignement privé fort, soutenu et appuyé par l’Etat’’, martèle-t-il.
Il a exhorté à mettre un terme aux échecs scolaires, en rehaussant de manière significative le niveau d’éducation des élèves.
‘’Nous avons enregistré cette année un très faible taux de réussite au baccalauréat, qui tourne autour de 35 voire 40 pour cent, alors que dans des pays développés les taux de réussite sont estimés à 80 pour cent’’, fait-il remarquer.