Péremption d’une forte quantité d’antibiotiques au Port : Container de négligences #aDakar

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Péremption d’une forte quantité d’antibiotiques au Port : Container de négligences

Publié le jeudi 30 juillet 2015 | Le Quotidien

© Autre presse
Médicaments trafiqués

Il s’en est fallu de peu pour qu’un container de plusieurs consommables médicaux retourne à l’association danoise Global medical aid. C’est en effet hier seulement qu’on a appris que le container sera libéré sous peu, parce que la mairie de Ouakam a payé les 3 millions de francs qui l’ont laissé au port depuis novembre 2014. Entre-temps, une bonne quantité d’antibiotiques est périmée, alors qu’elle était destinée à tous les centres de santé du pays.

Du gâchis. C’est le sentiment qui anime aujourd’hui l’association humanitaire danoise Global medical aid. Neuf mois après avoir en effet transporté au Sénégal deux containers de produits et matériels médicaux d’une valeur de 360 millions de francs Cfa, elle a assisté impuissante à la péremption de 331 boxes de tablettes d’ibuprofène/200 mg qui devaient être utilisés avant le mois d’avril passé. Une importante quantité d’antibiotiques qui aurait pu servir à tout le pays, regrette-t-on du côté de bonnes volontés sénégalaises et danoises, qui se sont investies sans relâche pour faire circuler le produit dans nos structures de santé.

Mais depuis novembre 2014, l’un des containers est bloqué au port de Dakar. La faute à… 3 millions de francs Cfa qui constituent les frais de débarquement, après plusieurs facilités opérées par les autorités douanières et du port de Dakar. Une exonération de 40 mille euro, soit 26 millions de francs Cfa, a même été appliquée vu que le contenu des containers était destiné aux populations.
Mieux, les autorités citées plus haut ont renoncé à d’autres frais, rien que pour permettre aux structures de santé de bénéficier de ces importants consommables. Au final, il ne restait que 3 millions de francs Cfa que seule la mairie de Ouakam s’est finalement engagée à payer, après que plusieurs autres mairies de Dakar ont regretté de n’avoir pas la somme, malgré l’importance du don. Elles ont argué que l’Acte 3 de la décentralisation a fait qu’elles n’ont plus les moyens de pouvoir faire face à certaines urgences.
En début d’année, aussi bien le ministère de la Santé et de l’Action sociale ainsi que la Fondation Servir le Sénégal ont été saisis dans le sens de faciliter la libération des containers. Mais ni l’un ni l’autre n’a été en mesure de payer 3 millions de francs pour plusieurs raisons invoquées à l’époque.
C’est hier que Le Quotidien a appris que le maire de Ouakam, Samba Bathily Diallo, a signé le document devant permettre à un transitaire de pouvoir faire sortir le container des hangars du port de Dakar. Pourtant, on a appris que ce qui reste de ce container est du matériel lourd, qui ne pourra même pas être utilisé par le centre de santé de Ouakam. Mais, rassure un conseiller de Samba Bathily Diallo, joint par téléphone, le matériel lourd, composé entre autres de lits, d’une chaîne de froid, sera mis à la disposition du ministère de la Santé, pour un éventuel dispatching dans les hôpitaux qui en exprimeront le besoin.
L’association humanitaire Global medical aid avait mis à disposition deux containers remplis de consommables médicaux en novembre 2014, pour le Sénégal. Mais dès le mois suivant, en décembre, l’un a été sorti du port et le matériel gardé quelque part en attendant. Mais des blocages administratifs ont fait que l’autre a tardé à quitter le port de Dakar. L’une des conséquences, c’est qu’une bonne partie des produits médicamenteux n’est plus utilisable.