L’équipe nationale du Sénégal a effectué hier, jeudi 14 novembre sa première séance d’entraînement sur la pelouse du stade Mohamed V qui abrite leur match de barrage retour des éliminatoires de la coupe du monde Brésil 2014 face à la Côte d’Ivoire.
Devant un maigre public, Alain Giresse a poursuivi son programme de préparation sans toutefois laisser filtrer une quelconque idée de sa stratégie samedi face aux Eléphants.
«On voulait connaitre le terrain pour prendre des repères avant le jour du match. Le but de cette séance était de découvrir le cadre où l’équipe va évoluer samedi. On a axé notre travail sur la régénération surtout après l’entrainement intense de hier (mercredi, Ndlr)», a déclaré le technicien français.
Et d’ajouter : «On n’a aucune raison de faire monter la tension. On ne peut jouer le match avant l’heure. On va utiliser le temps qui nous reste pour continuer la préparation et arriver en forme dans le match de samedi».
A la question qu’est-ce qu’il reste à faire au-delà de la victoire, il répond : «on n’a pas le choix, il faut marquer des buts. Le challenge est là. L’objectif est clair : il nous faut marquer des buts. Nous travaillons pour y arriver. A nous d’y mettre tous les ingrédients nécessaires pour passer».
REACTIONS… REACTIONS…
PAPE KOULY DIOP
«Pour nous Sénégalais, c’est le match le plus important de l’année 2013. Nous avons tous envie d’aller à la Coupe du monde. Il nous reste 90 minutes pour le faire. Nous allons tout faire pour y arriver. J’ai vécu la défaite du 12 octobre avec beaucoup de stress. J’étais avec mon club et je n’arrêtais pas de demander le score du match. Nous avons perdu chez eux (3-1). Mais, rien n’est encore terminé. Nous avons un match retour pour nous rattraper. C’est encore possible. C’est ce qui fait le charme du football. C’est excitant. Nous avons quand même vu des scénarios incroyables dans le football».
LAMINE SANE
«Nous savons ce qu’il nous reste à faire parce que nous n’avons plus le choix. Nous sommes obligés de gagner (2-0). Ce qui veut dire qu’il faut entamer le match avec la meilleure des façons. Surtout marquer le plus rapidement possible et éviter de prendre le moindre but. Sinon, ce sera le scénario catastrophique. Personnellement, j’ai vécu difficilement le match aller. Je n’avais pas l’habitude de passer à coté de mes matches en sélection. Mais ça devait arriver un jour. Malheureusement, c’est arrivé à un mauvais moment. On va essayer de se rattraper samedi pour prouver que nous sommes toujours là. Quant à ma position dans l’axe ou sur le côté droit, c’est au coach d’en décider. Il nous suit dans nos clubs régulièrement».
ISSA CISSOKHO
«Ça sera un match assez ouvert. Il y a une équipe qui va attaquer et une autre qui va défendre. A nous de tout faire pour les éliminer. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit se jeter dans la gueule du loup. On ne doit pas laisser des espaces pour éviter d’être contrer. Il est formellement interdit d’encaisser un but. A nous aussi, la lourde tâche de marquer très tôt tout en restant rigoureux pour ne pas en prendre et essayer aussi de mettre ce second but qui nous qualifierait. La Côte d’Ivoire est une équipe expérimentée, avec de très grands joueurs. Mais dans le football tout est possible. Je suis prêt à aller au combat. Je suis à la disposition du coach. C’est lui qui décide qui va jouer ou pas. Moi, je me bats à l’entrainement pour mériter une place de titulaire. Il faudra de l’abnégation, du courage et du mental pour ce match. Si on veut réussir, il faudra aller les chercher. Tout est possible. Tout le monde est en forme. Il faut se mettre au diapason et tout ira bien».
IDRISSA GANA GUEYE
«On va y aller pour remporter cette partie, même si ça ne sera pas facile car la Côte d’Ivoire est une grande équipe. Elle a un avantage sur nous. On n’a plus rien à perdre. Ça passe ou ça casse. Ne rien lâcher et essayer de mettre deux buts pour se qualifier. Mais, ça ne sera pas facile. Car, en face il y a une bonne équipe avec de très grands attaquants. Nous avons aussi, des valeurs à faire valoir. Nous allons tout donner pour y arriver inch Allah. On peut se qualifier sans problème. Mais, ce qu’il faut éviter est de refaire les mêmes erreurs qu’à l’aller. Il ne faut pas se jeter à l’eau. Tout n’était pas parfait, mais Ils ont été plus réalistes que nous. Heureusement, nous avons pu marquer ce but qui nous maintient en vie. L’espoir est permis aujourd’hui. Rien n’est encore joué. On a encore une chance. Il faut se lâcher pour gagner».
ECHOS… ECHOS… ECHOS…
Mobilisation des supporters : L’association des ressortissants sénégalais au Maroc sonne la mobilisation pour pousser les «Lions» à la victoire finale demain samedi, face à la Côte d’Ivoire. Son président Abdou Souley Diop s’est d’ailleurs appuyé sur les anciens internationaux dont la côte de popularité est restée intacte au royaume chérifien pour obtenIr le soutien de Marocains. C’est ainsi qu’il a mis à contribution, Moussa Ndaw qui a brillé de mille feux au Widad Athletic club de Casablanca avec le titre de ligue des champions. Mais aussi de Ousmane Diouf dit Gros Thomas qui offre aujourd’hui ses services au club d’El Jadida.
Mobilisation des supporters bis : Pour appuyer le 12ème Gaïndé, le président de la République Macky Sall a mis sur la table 6 millions de F Cfa. La moitié a été envoyée aux supporters basés au Maroc et l’autre moitié a été remise aux supporters devant effectuer le déplacement à partir du Sénégal. Et selon Abdou Souley Diop 5000 à 7000 supporters feront le déplacement en provenance de différentes villes marocaines.
TAMKHARIT : Les Envoyés spéciaux des organes de presse ont vécu une belle fête de Tamkharit. Ce, grâce à leurs compatriotes basés à El Jadida. Balla, Idy, Sokha et autre Astou n’ont ménagé aucun effort pour offrir aux journalistes un bon couscous aux poulets. Il s’en est suivi des pas de danse. Il ne manquait que le récital du Coran.
13 ENVOYES SPECIAUX : 13 ! C’est le nombre de journalistes sénégalais envoyés par leurs organes pour couvrir le dernier match des «Lions» à Casablanca. Excepté bien sûr la RTS (Radio et Télévision). Ce qui signifie que les patrons de presse ne croient pas à une qualification de l’équipe nationale du Sénégal face à la Côte d’Ivoire. A moins que ce ne soit la dèche qui est passée par là.