Le premier tour de l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) s’est déroulé sans problèmes majeurs dans des centres dakarois visités par l’APS où les président de jury et les professeurs de Français jugent ‘’très ouvertes’’ les épreuves de français.
Plus de 203 000 élèves du moyen-secondaire et des candidatures libres passent le BFEM, sur toute l’étendue du territoire national.
Dans des centres visités à Dakar, présidents de jury et responsables de centre se satisfont du bon déroulement de l’examen, lundi au premier jour.
Aux Cours Anne Marie Jahouvey, un établissement situé sur l’avenue Cheikh Anta Diop, le silence et le calme prennent le dessus sur l’ambiance récréative qui régnait d’habitude dans la cour de l’école à 10 heures passées.
Des surveillants sont visibles devant les portes des classes, tandis que des agents de sécurité se pointent à l’ombre d’un arbre. A quelques mètres de là, les responsables du centre s’affairent autour de dossiers empilés sur une grande table.
‘’Nous sommes vraiment en plein dans l’examen, il y a quelques absences du côté des élèves, mais aussi du côté des surveillants. Mais nous avons pris des mesures pour pallier ces absences dans la surveillance dans la mesure où dans chaque classe, il y a deux surveillants’’, explique Abdou Diouf, un président de jury à Anne Marie Jahouvey, une copie entre les mains.
A l’école El Ibrahima Diop Youssouf ex Clémenceau, seules les voix des professeurs qui lisent la dictée, sont perceptibles dans les couloirs.
A la salle des profs où les présidents de jury et responsables de centre ont pris quartier, les premières copies de la dissertation sont distribuées aux correcteurs.
‘’Tout se passe bien. Nous sommes en train de faire le dispatching des premières copies pour la correction. On s’assure que l’identité des candidats est bien masquée d’abord avant de filer les copies aux correcteurs’’, souligne Souleymane Agne, un président de jury à ex-Clémenceau.
M. Agne reconnait tout de même ‘’quelques petites difficultés liées au chevauchement’’ entre les examens du baccalauréat et du BFEM.
‘’Il y a avait des surveillants prévus pour le BFEM, mais ils n’ont pas encore fini avec le Bac. Mais ces absences ne nous pénalisent pas, nous avons trouvé des solutions de rechange’’, assure Souleymane Agne.
Sur les épreuves de français, les candidats sont appelés à composer sur deux sujets de dissertation jugés ‘’très ouverts’’ par les professeurs.
Le premier jugé est intitulé ‘’La presse nationale et internationale fait état de la mort d’émigrés clandestins en mer. Après avoir évoqué les causes et les conséquences de ce fléau, quels conseils donnerez-vous à un candidat à cette forme d’émigration’’.
Le second sujet porte sur la lecture et s’intitule ‘’Dans une Si longue lettre de Mariama Ba, Ramatoulaye considère le livre comme un outil d’échanges, de divertissement et d’acquisition de savoir. Après avoir expliqué ces différents points vous proposerez des solutions pour inciter les jeunes à la lecture’’.
‘’Pour l’émigration clandestine c’est un sujet largement à la portée des élèves parce que beaucoup de professeurs de Français l’ont abordé à la classe. Il suffit de donner les véritables causes et les conséquences de l’émigration clandestine qui est toujours un sujet d’actualité du faut de la résurgence du phénomène ces derniers temps’’, a analysé Fatoumata Ba Dia, professeur de Lettres modernes dans un lycée dakarois.
‘’Le deuxième est beaucoup plus abordable par rapport au premier. C’est un sujet presque tiré d’une œuvre au programme (Une si longue lettre) qui normalement a été déjà abordé en classe’’, a expliqué Mme Dia.
’’C’est un sujet très ouvert qui permet à chaque élève de dire ses idées, de donner son opinion pour la lecture tout en veillant à susciter cet intérêt pour convaincre de l’importance de la lecture’’, a-t-elle fait observer.