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Me François Serres et la PLADH descendent Sidiki Kaba: "C’est un manipulateur..." au service "des parties civiles..."
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Un rapport sur les conditions des femmes enceintes dans les prisons publié
Dakar, le 08 Mars 2015 - Un rapport note l`inadéquation des prisons sénégalaises pour l`accueil des femmes enceintes ou allaitantes. Photo: Sidiki Kaba, garde des sceaux, ministre de la justice




Me Sidiki Kaba «est un manipulateur» qui a longtemps troqué «ses habits de ministre de la Justice» contre ceux «d’avocat des parties civiles, des prétendues victimes». C’est Me François Serres, qui prenait part à la conférence de presse de la Plateforme africaine pour la défense des droits de l’homme (Pladh) hier, dimanche 26 juillet à Dakar, qui répond ainsi au ministre de la Justice. Suffisant pour que la Pladh invite le Garde des Sceaux à cesser toute ingérence dans le fonctionnement des Chambres africaines extraordinaires dont elle réclame la dissolution parce qu’«incompétentes et disqualifiées pour organiser un procès équitable» et la libération du président Habré.

Moins de 72h après la sortie du Garde des Sceau, ministre de la Justice du Sénégal dédouanant Idriss Deby Itno dont il justifie la non comparution devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae), au même titre que son prédécesseur, par le fonctionnement de la justice internationale, la défense de Hissein Habré n’a pas mis de gants pour descendre Me sidiki Kaba. Me François Serres, qui prenait part à la conférence de presse de la Plateforme africaine pour la défense des droits de l’homme (Pladh) hier, dimanche 26 juillet à Dakar, considère que Me Sidiki Kaba «est un manipulateur» qui a longtemps troqué «ses habits de ministre de la Justice» contre ceux «d’avocat des parties civiles, des prétendues victimes».

Pour Me François Serres, cette déclaration du ministre de la Justice est une farce de mauvais goût. «Sidiki Kaba est un menteur, un truqueur, un manipulateur comme (Reed) Brody. Alors cette histoire est une farce, il est président aujourd’hui de la Cpi et pourtant on se demande ce que Sidiki Kaba a appris en matière de droit de l’homme et de justice internationale.» Et l’avocat Français, de poursuivre: «aujourd’hui, on est surpris de voir Sidiki Kaba camper, non pas comme ministre de la justice, cela sont des habits qu’il a depuis longtemps jetés, pour se positionner, une fois de plus, comme avocat des parties civiles, des prétendues victimes, et main dans la main avec Reed Brody qui est son mentor juridique, prétendre qu’il ne convient pas de s’interroger sur la responsabilité de Idriss Deby, qu’il convient de considérer comme un simple exécutant.»

SIDIKI KABA INVITE A CESSER «SES INTERVENTIONS MANIFESTEMENT TROUBLANTES»

C’est pourquoi la Pladh invite Me Sidiki Kaba à cesser toute ingérence dans le fonctionnement des Cae. Car, pour le président de la plateforme, Sambou Biagui, «ses interventions médiatiques pour innocenter le président Deby sont manifestement troublantes.» Selon la Pladh qui remarque «avec amertume la domestication» des Cae par le président Idriss Deby, l’actuel homme fort de Ndjamena «a demandé et obtenu des ennemis de l’Afrique deux choses qui sont fondamentales: son exclusion dans le procès et la condamnation du président Hissein Habré pour une peine de prison de près de 30 ans comme l’a révélé le procureur des Chambres africaines extraordinaires Mbacké Fall».

La Pladh, «qui dit «Non» à une justice commandée, une justice aux ordres, une justice au service d’un groupe», appelle les Africains, notamment la jeune génération à un «réveil de conscience pour éviter une nouvelle recolonisation». Sambou Biagui et compagnie dénoncent le démarrage du procès du président Habré, le 20 juillet dernier à Dakar, malgré les nombreuses irrégularités relevées depuis le début de l’action judiciaire notamment la procédure menée à charge, sur la base des rapports de l’Etat tchadien qui a condamné Hissein Habré à mort, celui de la Belgique, de Human Rights Watch et de la Croix-Rouge pour asseoir une accusation, etc.

UN TRIBUNAL PENAL AFRICAIN POUR JUGER TOUS LES CRIMES COMMIS AU TCHAD…

Aussi réclame-t-ils la dissolution des Cae parce qu’«incompétentes et disqualifiées pour organiser un procès équitable» et la libération du président Habré, non sans dénoncer la complicité de certaines organisations de défense des droits de l’homme «qui soutiennent cette parodie de justice en se liguant avec les ennemis de l’Afrique et du peuple africain». «Nous appelons tous les intellectuels du continent, la jeunesse sénégalaise et africaine bref l’ensemble des personnes éprises de justice, à une forte mobilisation pour: la dissolution des Chambres africaines extraordinaires incompétentes et disqualifiées pour organiser un procès équitable, la relaxe sans délai du président Hissein Habré, la mise sur pied d’un Tribunal pénal africain pour juger les faits au Tchad de 1960 à 2015. Ce Tribunal pénal africain sera financé par l’ensemble des Etats de l’UA et sera appelé à juger tous les crimes commis en terre africaine».

Présidant l’ouverture d’un séminaire de l’Institut sur les études à la sécurité (Iss) et de Trust Africa pour «débattre des efforts nationaux et régionaux en matière de justice pénale internationale en Afrique de l’Ouest», le vendredi 24 juillet dernier, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, par ailleurs président des Etats-partis au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (Cpi) avait soutenu, par rapport à l’absence du président tchadien Idriss Deby Itno au procès de Hisséne Habré, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures, que dans le fonctionnement de la justice pénale internationale, en cas de crimes, seul le plus haut responsable est jugé. «La justice internationale fonctionne avec des règles. On poursuit les plus hauts responsables… Les faits concernés se sont passés au Tchad, donc il revient à ce pays d’attraire Idriss Deby en justice si toutefois sa culpabilité est établie».
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