« L’aéroport qui nourrissait en nous un grand espoir est entrain d’être le cauchemar de notre vie. Ce que nous ne pouvons pas concevoir c’est le fait que les autorités aéroportuaires en connivence avec le président de la communauté rurale de Keur Moussa, décident de nous recaser à plus de six kilomètres de nos villages ancestraux pour laisser nos terres à la merci d’autres populations certainement plus nanties». Ces propose sont de Abdoulaye Diouf le porte-parole du jour, d’un groupe de riverains de l’Aéroport Internationale de Diass. Réunis dans une association visant la défense des intérêts des villages riverains de l’AIDB, ces jeunes avaient ont invité le coordinateur départemental de l’APR à Thiès, Augustin Tine, à venir constater de visu la réalité de leur vie quotidienne.
«Nous ne sommes pas contre notre délocalisation, tout ce que nous voulons c’est qu’on ne nous déloge pas pour loger d’autres » a-t-il soutenu.
Mais malgré son plaidoyer, à l’attention des populations villageoises massivement sorties pour l’accueillir et l’écouter, Augustin Tine leur a tenu un langage franc :
« Chers parents, je suis un des vôtres doublement d’ailleurs parce que Sérére et villageois comme vous. Je suis venu vers vous pour, ensemble les yeux dans les yeux, constater et qu’on se dise la vérité. Certes, c’est toujours difficile de perdre, mais pour cette fois, sachez que vous aller perdre certains de vos terroirs respectifs mais au profit de toute une nation ». « Pour offrir un maximum de sécurité sanitaire et éducative à vous et à vos enfants, je pense que le mieux c’est d’aller tranquillement rejoindre vos nouvelles villas et compter sur le soutien du président de la République. Avec notamment l’acte trois de la décentralisation de poser des jalons, il va dans le sens d’instaurer une égalité à tous les niveaux des populations », leur a-t-il dit. Un langage qui confirme les propos qu’il a tenus à l’entame de son discours, à savoir : « Je ne suis pas là en ma qualité de ministre, encore moins d’homme politique ».