Désormais, il n’est plus permis de couper les arbres dans les forêts sénégalaises. Le président de la République a pris cette décision hier.
Les défenseurs de l’environnement ont sans doute de quoi se réjouir. Le chef de l’Etat a interdit la coupe du bois sur l’ensemble du territoire national. Il l’a annoncé hier, lors de la cérémonie de clôture de la première édition de la conférence nationale sur le développement durable. D’après lui, cette mesure doit être de vigueur jusqu’à ce que l’espace forestier retrouve son cadre idéal. Après, dit-il, le gouvernement va réfléchir sur la possibilité d’accorder des permis.
Cette décision intervient dans un contexte où la presse a fait cas d’une prise d’otages de douze coupeurs de bois à Sédhiou. Leurs ravisseurs seraient des membres du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC). De sources médiatiques, 1 million CFA a été déboursé pour leur libération. Dans la foulée, ces derniers ont sommé leurs otages de ne plus pratiquer leur activité dans la forêt casamançaise.
Macky Sall compte sur la gendarmerie, l’armée et les gardes forestiers pour faire appliquer cette mesure. Il a promis également le recrutement de 400 agents des Eaux et des Forêts. Selon lui, le Sénégal perd 40 mille hectares de forêt chaque année. Il envisage le durcissement des peines pour les contrevenants.
La lutte contre la déforestation avait poussé l’Etat à mettre en place un programme financé à hauteur de 8 milliards CFA par la Banque mondiale. Le but recherché consiste à atteindre plus 600 mille ha de forêts aménagées au niveau national. Le projet concerne les régions de Kaolack, Kaffrine, Matam, Sédhiou, Kolda et Tambacounda
Durant la cérémonie d’hier, le président de la République a validé le document de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD). Tout en invitant les acteurs concernés et le gouvernement à la mise en œuvre des recommandations issues de la première édition de la conférence nationale sur le développement durable. ‘’Nous sommes aujourd’hui à la première édition qui est conforme à l’Acte III de la décentralisation qui vise à favoriser l’émergence de territoires viables et compétitifs porteurs d’un développement durable. Il répond également à l’Acte II du plan Sénégal émergent (PSE), portant sur le capital humain, la protection sociale et le développement durable’’, a dit le chef de l’Etat.