L’Union européenne (UE) et le gouvernement sénégalais ont procédé ce vendredi à Dakar au lancement d'un projet régional visant à réduire les risques de catastrophes liées à un certain type d’installations chimiques classées, annonce un communiqué de la délégation de l’UE au Sénégal parvenu à APA.
« Cette action a pour objectif premier d'aboutir à la mise en place, au niveau de chacun des 8 pays d'Afrique de l'Ouest et Centrale participant, d'un mécanisme de prévention d'accidents sur les installations classées », indique cette source. Selon toujours l'UE, le projet cherche aussi à renforcer la capacité des équipes d'intervention pour réagir rapidement et efficacement en cas d'incidents afin de protéger la santé humaine et l'environnement. Enfin, un troisième volet vise à renforcer les capacités des autorités à assurer une reprise rapide des activités, notamment économiques.
Le lancement de ce projet succède immédiatement au démarrage de la deuxième phase d'une autre action régionale sur la gestion des déchets chimiques et biologiques et précède l'organisation d'une formation des primo-intervenants dans le cadre d'une troisième initiative. « Avec un budget total de 9,6 millions EUR (environ 6,3 milliards FCFA), ces trois projets régionaux se complètent pour apporter une réponse globale aux besoins en matière de protection civile et de l'environnement », indique-t-on au niveau de l'UE.
Ces activités s'inscrivent dans le cadre d'une initiative plus large de l'UE dénommée Centres d'excellence pour la réduction des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (NRBC) lancé en 2010. Cette action de portée mondiale qui regroupe 52 pays autour de 8 bureaux régionaux cherche à renforcer la coordination politique et opérationnelle dans ce domaine.
« Faisant figure de pionnier, le Sénégal fait partie depuis novembre 2011 du centre régional pour la façade atlantique africaine qui comprend désormais 7 autres pays », soutient l'UE.
Cette organisation ajoute que le pays de la Téranga a déjà bénéficié de 13 projets régionaux sur des aspects divers de la problématique NRBC tel que le renforcement du cadre juridique, la détection des matériaux suspects, le contrôle aux frontières, le suivi des substances à double usage, etc.