Le limogeage de Tamsir Faye, le consul général du Sénégal à Marseille (Francde), est largement traité par les quotidiens, ce vendredi.
"Les choses sont allées très vite : le consul général du Sénégal à Marseille a été relevé de ses fonctions par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur", fait remarquer Le Quotidien.
"Dans la nuit de mardi [à mercredi], il avait été arrêté sur la rue Paradis, à Marseille, par une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC). La police marseillaise l’aurait arrêté alors qu’il était ivre…" rapporte ce journal.
M. Faye a fait part jeudi à l’APS de sa décision de porter plainte contre des agents de la police marseillaise, en estimant avoir été "brutalisé" et visé par des "propos racistes", lors d’une patrouille.
"J’ai commis des avocats pour faire la lumière sur cette affaire", avait-il dit, se plaignant d’"accusations graves et légères" selon lesquelles il se serait livré à un exercice d’"exhibitionnisme" sur la rue Paradis, à Marseille.
Le Quotidien annonce, comme d’autres journaux, que l’ex-consul général est remplacé par Tony Mendy, qui était précédemment vice-consul du Sénégal à Marseille.
Il est même rappelé à Dakar, affirment certains journaux ayant repris une information APS.
Tamsir Faye a été démis de ses fonctions [sans qu’on puisse] préjuger qu’il a tort ou raison. Compte tenu de ce qui s’est passé, il ne peut plus assurer les fonctions de consul général du Sénégal à Marseille", rapporte Le Populaire, qui dit citer une source gouvernementale sénégalaise.
"Le consul Tamsir Faye perdu par ses écarts", titre La Tribune, qui annonce l’ouverture d’une enquête sur cette affaire par les autorités sénégalaises.
"Tamsir mis à rude épreuve", titre Enquête. Ce journal annonce que "le procureur de Marseille demande une autorisation [au Sénégal] pour le faire juger".
"Le procureur de Marseille est sur le point de transmettre le dossier au ministère [français] de la Justice, aux fins d’une demande d’autorisation de poursuites contre l’ex-consul général", confirme Walfadjri.
"Même si on ne peut préjuger de rien dans cette affaire, il faut quand même remarquer que ça roule à sens unique (…) Pourquoi n’a-t-il pas été entendu sur procès-verbal, avant même que son statut diplomatique ne soit connu, si tant est qu’il a insulté et menacé de mort les policiers ?" s’interroge Enquête. "Il a bu, dit-on. Pourquoi ne pas le prouver par un alcotest ?" se demande encore le même journal dans un article titré : "Une affaire, des zones d’ombre".
Le Soleil s’intéresse à l’inauguration, jeudi, par le président Macky Sall, du port de Foundiougne-Ndakhonga, dans la région de Fatick (centre).
"Selon les habitants de Foundiougne, Ndakhonga était une petite bâtisse dans laquelle les passagers s’abritaient en attendant l’accostage des navires", rappelle le journal.
Le nouveau port est constitué d’"un bâtiment en acier et en verre" et est équipé d’"un quai d’une longueur de 120 mètres et d’une gare maritime d’une superficie de 2.500 mètres carrés". "Cette gare comprend une salle d’attente, un restaurant, un dépôt de bagages, des sanitaires, une cuisine…" explique Le Soleil.
Il annonce par ailleurs le lancement, par le chef de l’Etat, à Foundiougne, des "travaux de dragage du Saloum", le fleuve à bord duquel se trouve le nouveau port.
Sud Quotidien aborde autrement cette cérémonie d’inauguration, qui entre dans le cadre des "tournées politiques" de Macky Sall.
Il consacre un dossier aux "tournées politiques" des hommes politiques sénégalais, qui ont maintenant "la frénésie" de "recourir aux tournées politiques" devenues courantes depuis le "bon précédent" de Macky Sall, qui a conduit à son élection en 2012, pour reprendre la formule d’un journaliste interrogé par le journal.