Au lendemain de l'ajournement du procès d'Hissène Habré au 7 septembre prochain, les ministres tchadiens de la Justice et de la Communication ont tenu une conférence de presse à Dakar pour réaffirmer le rôle qu'a joué le Tchad dans l'inculpation de l’ancien dictateur. Un rôle actif, mais toujours mesuré.
Les ministres tchadiens de la Justice et de la Communication sont venus à Dakar « pour appuyer les Chambres africaines extraordinaires », un tribunal que le Tchad finance avec d'autres pays à hauteur de 3 millions d'euros (2 milliards de francs CFA). Lors d’une conférence organisée dans la capitale sénégalaise ce mercredi, au lendemain de l'ajournement du procès Habré, le ministre tchadien de la Justice, Mahamat Issa Halikimi, a rappelé que le procès n'aurait pas pu avoir lieu si son pays n'avait pas levé l'immunité de l'ancien président. Après avoir renversé Hissène Habré, Idriss Déby avait par ailleurs mis en place une commission d'enquête qui avait révélé l'ampleur des crimes du régime précédent.
« Dès la création de ces dernières, [le Tchad] a signé un accord de coopération avec la République du Sénégal pour faciliter les missions d’investigation des Chambres et aussi, leur a accordé toute l’assistance légale et judiciaire. S’il se reprochait quelque chose, s’il avait un doute sur l’issue du procès, il n’aurait pas fait tous ces investissements, pris tous ces engagements », écrit le gouvernement tchadien dans un communiqué rendu public à l’issue de la conférence de presse.
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