Les cas de fraude au baccalauréat 2015 se multiplient. EnQuête révélait dans son édition d’hier l’interpellation de 3 candidates et l’étudiante qui leur envoyait les corrigés, depuis chez elle par téléphone. Deux autres candidats ont été pris hier en train de frauder, au centre Banque Islamique.
Deux candidats au baccalauréat sont depuis hier entre les mains de la police de Golf Sud. Au centre de la Banque islamique où ils passaient les épreuves, S. B et O. H ont été trahis, dit-on, par leurs attitudes suspectes. Tous deux candidats de la série littéraire, l’un détenait dans sa poche l’intégralité du corrigé de l’épreuve de Français sur une feuille d’examen bien remplie, sans fautes et sans ratures. Alors que l’autre l’avait sur son téléphone. N’ayant pas réussi à tromper la vigilance des surveillants, ils ont été conduits dans les locaux du commissariat de Golf Sud et mis à la disposition des limiers pour les besoins de l’enquête.
Selon nos sources, les candidats, après avoir reconnu sans ambages les faits de tricherie qu’on leur reproche, ont dénoncé les personnes qui leur ont donné le corrigé. La police est à leurs trousses. Selon nos interlocuteurs, les corrigés étaient bien écrits et ne sauraient provenir d’un profane. La veille, trois candidates ont été appréhendées pour les mêmes faits, au centre d’examen du lycée de Pikine. Elles détenaient par devers elles des corrigés des épreuves d’Anglais, d’Histoire et Géographie. Arrêtées, elles sont en garde-à-vue dans les locaux du commissariat central de Guédiawaye. En outre, tous ces candidats pris pour fraude ont un point en commun. Ils sont pensionnaires de la même école privée située à Guédiawaye.
Pour le moment, 6 candidats ont été arrêtés, lors de cette session du baccalauréat : 1 au lycée Seydina Limamoulaye, lors des anticipées de Philosophie, 3 avant-hier au lycée de Pikine, et 2 hier à la Banque Islamique.
Tout ce beau monde sera déféré au parquet à la suite de leur garde-à-vue, pour les délits de fraude sur un examen en attendant la sentence de la commission de discipline de l’office du baccalauréat. Et ils encourent une peine de 3 ans.