Santé
Mutuelles de santé: Un professionnel évoque l’obstacle culturel
Publié le jeudi 23 juillet 2015 | Agence de Presse Sénégalaise
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Les mutuelles de santé sont un levier pour réaliser la couverture sanitaire universelle au Sénégal mais font face à la faible croyance des populations à l’idée de mutualisation du risque maladie, a soutenu, mercredi à Dakar, le Professeur Issa Wone de l’Institut de santé et de développement (ISED).
‘’Le facteur culturel facteur le plus important, c’est la faible croyance ou adhésion des populations à l’idée de mutualisation du risque maladie et une difficulté à faire accepter l’idée d’épargne pour la santé’’, a t-il dit.
Il s’exprimait au cours du premier forum international sur les innovations en santé et développement, en marge du Salon international de la santé et du matériel médical de Dakar (22-25 juillet).
Le Pr Wone a rappelé que la Couverture maladie universelle (CMU) au ‘’trouve ses racines dans ce qu’on appelle l’assurance maladie qui a pour objectif de faciliter légalité de l’accès au service de santé, d’améliorer la qualité de ses services et de promouvoir le principe de solidarité’’.
Il a évoqué d’autres défis liés au mécanisme d’assurance maladie au Sénégal comme ‘’le faible taux de présentation avec moins de 20% des populations touchées par ces mécanismes malgré, les efforts d’incitation de la part de l’Etat’’.
‘’Il y a la faible attractivité des services offerts, beaucoup de personnes enrôlées démissionnaient ou sortaient des mutuelles. Et cela était lié au fait, entre autres, que les paquet de service limité souvent aux soins de santé primaire secondaire et tertiaire (...) n’étaient pas couvert par les services des mutuelles’’, a-t-il expliqué.
Pour lui, les pistes d’action possible sont ‘’l’ engagement fort des autorités pour baser les mutuelles sur les initiatives communautaires, légiféré pour rendre obligatoire la participation financière aux mutuelles, (…) ou encore mettre en place une plateforme collaborative impliquant l’administration publique les communautés, les collectivités locales et les services de santé’’.
Le Professeur Wone a en outre soutenu que ‘’le défi de la couverture sanitaire universelle dépasse le cadre des réformes sectorielles et impose un changement profond des conceptions et habitudes d’offre de consommation de soin’’.
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