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© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". |
L’actuel président de la République du Tchad Idriss Déby Ibno fait partie des victimes de la ‘’machine répressive’’ sous le régime de Hissein Habré dont le procès ouvert lundi à Dakar reprendra le 7 septembre à la suite d’une suspension, a affirmé, mercredi, un officiel tchadien.
‘’Il y a une grande fixation sur le président (Idriss) Déby. On dit faussement qu’il a été membre de la Direction de documentation de la sécurité, la fameuse DDS. Il n’a jamais été mêlé à cette machine répressive qui a fait de Déby une victime’’, a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien Hassan Sylla Bakari.
Il s’exprimait au cours d’un point de presse organisé par des officiels tchadiens pour réagir au délai de 45 jours accordé aux avocats commis par la Cour criminelle des Chambres africaines extraordinaires (CAE), suite au désistement des conseils de M. Habré.
Le procureur général du tribunal de N’Djamena, le président de la Cour d’appel, plusieurs autres officiels tchadiens, des responsables d’organisation de défense des droits de l’homme et des membres de la société civile ont pris part à ce point de presse.
‘’Idriss Déby Ibno était au moment des faits le chef d’état major de l’armée. C’est différent de la DDS dont il n’a jamais été membre ni acteur. Il y a une sorte de fixation sur lui qui n’a pas de sens. Le président Déby est une des victimes sous le régime de Habré’’, a souligné Hassan Sylla Bakari.
Selon lui, l’actuel président du Tchad ‘’a perdu 11 membres de sa famille qui étaient ses propres frères dont le ministre de l’Intérieur de l’époque Ibrahim Déby qui a été lâchement assassiné par le régime de Habré’’.
‘’C’est ça les faits. Il ne faut pas se baser sur des rumeurs pour fonder une opinion. Comment il aurait pu perdre ses 11 frères, s’il faisait partie de cette machine répressive de la DDS ?’’, s’est interrogé le ministre de la Justice et des Droits humains du Tchad Béchir Madet qui a pris part à cette rencontre.
‘’Au nom de quoi le résident (Idriss) Déby devrait-il répondre devant les tribunaux, alors qu’aucune plainte n’a été déposée contre lui ? Cela n’a pas de sens. Les victimes sont là à Dakar et méritent que justice leur soit rendue’’, a poursuivi le porte-parole du gouvernement du Tchad.
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