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Le microcrédit a connu "une ascension fulgurante" (Spécialiste)
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Le directeur du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID), Cheikh Tidiane Dièye, a relevé, mardi à Saly (Mbour), que le secteur du microcrédit a connu, ces dernières années, ‘’une ascension fulgurante’’ pour devenir ‘’un levier important’’ du financement du développement en Afrique.

‘’Le microcrédit contribue, pour beaucoup, au développement du financement du commerce, particulièrement celui du petit détail commercial’’, a indiqué M. Dièye qui participe à une session de formation sur la microfinance en Afrique.

Cet atelier est organisé par l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID).

Cette formation est une première série de sessions qui se tiendront, pendant deux semaines (du 21 au 31 juillet), à l’intention de cadres venus des pays d’Afrique francophones, en attendant d’autres qui vont se tenir sur l’anglais et le portugais, en Tanzanie et au Cap-Vert.

L’objectif visé est permettre à l’Afrique de disposer de cadres nationaux dans le microcrédit qui soient en mesure de mieux planifier, mieux gérer et de pouvoir superviser les institutions de microcrédit dans leurs pays respectifs.

‘’Nous nous sommes rendus compte que les problématiques du développement sont importantes pour l’Afrique mais la plupart de nos réalités sont analysées par d’autres experts venus d’autres parties du monde. Nous voulons mobiliser l’expertise africaine qui existe dans tous les domaines pour produire des savoirs africains sur des réalités africaines. Ces savoirs sont plus adaptés à notre compréhension du monde’’, a indiqué M. Dièye.

‘’C’est ce que nous voulons valoriser dans chacune des thématiques sur lesquelles nous travaillons, pour essayer, le mieux possible, d’organiser les experts africains, les compétences et les talents à les mettre au service du développement des Etats’’, a précisé le directeur exécutif du CACID.

Il a soutenu que le Sénégal dispose d’experts dans le domaine du microcrédit et que son institution veut les mettre à la disposition des autres pays africains, sur les plans théorique et pratique, pour faire avancer le secteur du microcrédit.

Procédant l’ouverture officielle de ce cours, le directeur de cabinet du ministre délégué en charge de la Microfinance et de l’Economie solidaire, Yatma Mody Ndiaye, a signalé que quelques failles ont été relevées dans la gouvernance des systèmes financiers décentralisés (SFD) ainsi que dans la montée en puissance de certains produits destinés aux populations et dans la couverture du territoire national.

Et, selon lui, c’est pour accompagner ce secteur à mieux se développer dans son évolution que le Sénégal prône ‘’une finance responsable’’ qui équilibre les besoins des populations, en travaillant à une microfinance ‘’viable et pérenne’’. Selon lui, l’Etat a mis en place un certain nombre dispositif institutionnel, notamment la création d’un ministère en charge de ce secteur.
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