Plus de 300 malades insuffisants rénaux chroniques inscrits sur les listes d’attente de différents centres de santé publics au Sénégal ne peuvent être traités, faute d’accès à l’hémodialyse, d’appareil ou de moyens financiers, indique l’Association sénégalaise des hémodialyses et insuffisants rénaux (ASHIR).
Dans un communiqué parvenu à l’APS, l’ASHIR explique qu’une séance de dialyse est entièrement prise en charge dans le secteur public, alors qu’elle coûte entre 65.000 et 100.000 FCFA dans le secteur privé.
De même, précise la même source, le secteur public sénégalais dispose d’une centaine de postes de dialyse dans six villes (Dakar, Saint Louis, Tambacounda, Touba, Kaolack et Ziguinchor), prenant en charge près de 350 malades avec un personnel soignant de 15 néphrologues et de 65 infirmiers et techniciens supérieurs.
L’ASHIR ’’a mis en œuvre une stratégie pour renforcer le potentiel public en finançant entièrement la construction d’un centre de dialyse par les dons reçus à partir d’un téléthon’’, note le texte.
A ce propos, la mobilisation de 115.000.000 de FCFA a permis la construction d’un centre d’hémodialyse de 20 postes qui est actuellement terminé à 90% pour faire face à ce problème de santé publique.
‘’C’est un problème de santé publique qui doit être pris en compte par des campagnes de prévention, par l’augmentation des possibilités d’accès des populations pauvres à l’hémodialyse grâce à l’ouverture de centres publiques à Dakar et dans les capitales régionales’’, lit-on encore dans le communiqué.
Selon l’ASHIR, la dialyse permet aujourd’hui a des millions de patients dans le monde de vivre avec leur maladie en espérant bénéficier si possible de la transplantation rénale qui est le traitement de choix de cette maladie.
L’ASHIR souligne que l’accès à la greffe rénale au Sénégal ’’sera un grand espoir pour des malades condamnés à l’hémodialyse chronique ou au décès inéluctable dans la mesure où l’insuffisance rénale chronique est une affection rapidement mortelle en l’absence de traitement’’.
Le texte révèle qu’au Sénégal on estime à 600.000 le nombre de personnes souffrant de maladie rénale chronique. Parmi elles, 1.000 à 2.000 nouveaux cas vont arriver chaque année au stade ultime de la maladie et vont avoir besoin de dialyse.
’’Mais là où le bât blesse, note le texte, est que la maladie atteint des sujets assez jeunes puisque l’âge moyen est de 35 ans. De plus, un malade nécessite une séance d’hémodialyse trois fois par semaine, à vie, en l’absence de possibilité de greffe rénale’’.