L’ancien président tchadien, Hissène Habré, dont le procès pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et torture, s’est ouvert lundi devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), est à la Une des quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.
«Jour 1 du procès de l'ancien chef d'Etat tchadien : Habrégé !», note L'Observateur à sa Une, soulignant que «Hissène disjoncte et fait suspendre l'audience».
Ce journal donne les répliques de Habré, conduit de force au procès par les gardes pénitentiaires : «Vous êtes des politiciens pourris, des valets de l'impérialisme. C'est une mascarade, une farce».
Ce qui irrite le bâtonnât et le Procureur général des CAE, Mbacké Fall, qui lance à Habré : «Votre silence est comme un acquiescement».
«Affaire Habré : Le procès s'ouvre dans le chaos», titre Le Populaire, expliquant que l'audience a été émaillée d'incidents, et que Habré refuse de se faire photographier et filmer.
Selon le journal, le bâtonnier Me Mbaye Guèye dénonce l'absence d'Idriss Déby et des co-accusés d'Habré à la barre.
Sur les réactions de l'ancien président tchadien, Le Quotidien estime que «Habré torture la Cour», «rabroue Me Ciré Clédor Ly, harangue ses partisans et irrite les juges».
Ce qui fait écrire à L'As que «Habré se déchaîne». Dans ce journal, le président des CAE soutient que «Habré sera conduit de gré ou de force au tribunal ce matin».
Le journal EnQuête raconte l'ouverture du procès de Habré et estime que c'était «comme sur un ring».
«Habré s'en prend aux politiciens pourris du Sénégal», titre La Tribune, relayant les propos de l'accusé : «En bas les traîtres de l'Afrique».
«Début dans la cacophonie», indique Le Témoin à sa Une, à côté du Soleil qui note que «Habré récuse la chambre et garde le silence». Ce journal donne la parole au ministre sénégalais de la Justice qui affirme que «c'est l'Afrique qui juge l'Afrique».
Walfadjri qualifie «Habré (à un) dindon de la force». Pour Direct-Info, Idriss Déby (a été) le grand absent».
Traitant du début hier des épreuves du baccalauréat général, Le Quotidien souligne que les candidats sont entre espoirs et inquiétudes.
Pour Libération, une fraude sur les épreuves a été éventée à Pikine, dans la banlieue dakaroise, où quatre filles ont été arrêtées. «Elles avaient sur leurs portables les épreuves corrigées», raconte Libération.