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Libérés après plusieurs jours de garde à vue : Les journalistes restent sous surveillance
Publié le mardi 21 juillet 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DR
La section de recherches de la Gendarmerie à Colobane




Contrairement aux précédents jours où ils étaient crispés en se rendant au Tribunal de Dakar pour témoigner de leur solidarité à trois de nos confrères qui croupissaient au Commissariat central de Dakar, c’est avec la mine joyeuse que les journalistes ont quitté les lieux vendredi dernier. Préoccupés par leur sort après leur garde à vue pendant 72 heures, ces derniers ont poussé un ouf de soulagement en apprenant la libération sous contrôle judiciaire de Mohamed Guèye et Alioune Badara Fall, respectivement directeurs de publication du journal Le Quotidien et de L’Observateur, ainsi que Mamadou Seck, grand reporter dans le même journal.

«Ils sont là», s’écrie une consœur du Groupe Futurs médias. La foule se déplace vers nos trois confrères qui ont humé l’air de la liberté au moment où la montre affichait 13 heures. C’est la délivrance chez l’administrateur général du Groupe Avenir communication, Madiambal Diagne, et Mamoudou Ibra Kane, directeur général du Groupe Futurs médias. De larges sourires barrent leurs visages lorsque le verdict est tombé. Recevant un accueil à l’image d’un spor­tif revenu d’une com­pé­tition auréolé d’un succès, les trois «ex-prison­niers» profitent d’un bain de foule avant de s’engou­ffrer à bord de leur voiture pour rentrer chez eux. A travers un geste empreint de spontanéité, Mohamed Guèye et son épouse s’avancent l’un vers l’autre pour se faire la bise. N’ayant pas eu le temps de jeter un coup d’œil sur la notification de justice qui lui a été délivrée, Mamadou Seck veut répondre aux questions des journalistes. Mamoudou Ibra Kane, Dg de Gfm, l’en dissuade, prétextant qu’il n’en avait pas le droit. Qualifiant d’«abus d’autorité leur arrestation», Madiambal Diagne, par ailleurs ancien président du Cedeps, souligne que de telles pratiques ne devraient plus avoir lieu dans un pays où les droits de l’Homme sont respectés. C’est pourquoi, souligne-t-il, qu’il va continuer à exiger la fin totale des poursuites judicaires à l’encontre des trois journalistes. «Nous osons espérer qu’on aura gain de cause», a soutenu le patron d’Avenir communication. Soumis à un contrôle judiciaire durant 4 mois par le juge d’instruction du 6e cabinet, Mohamed Guèye, Dirpub du journal Le Quotidien, devra faire un tour au Tribunal le 1er de chaque mois, alors que Alioune Badara Fall, Dirpub de L’Observateur et son reporter, Mamadou Seck, doivent en faire autant tous les quinze jours.

L’Etat «rappelle» son engagement à consolider les «droits fondamentaux» des citoyens
Le placement sous contrôle judiciaire de Mohamed Guèye, dirpub du journal Le Quotidien, Alioune Bara Fall, dirpub de L’Observateur, et Mamadou Seck, Grand reporter, au même journal. Dans un communiqué parvenu hier au Quotidien, Seydou Guèye, porte-parole du gouvernement, indique qu’à travers cette occasion, «le gouvernement voudrait rappeler son engagement permanent à consolider les droits fondamentaux des citoyens, ainsi que la liberté de presse et d’expression». Selon M. Guèye, ces principes constituent une composante fondamentale dans le cadre l’Etat de droit.
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