L’ancien président tchadien, Hissène Habré, dont le procès pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et de torture, s’ouvre ce 20 juillet devant les Chambres africaines extraordinaires, et les sermons de l’aïd el-fitr (Korité), célébrée samedi par la majorité des musulmans sénégalais, et dominés par l’invite de l’imam de la Grande mosquée de Dakar, au chef de l’Etat de ne pas réduire son mandat de 7à 5 ans, font la Une de la presse sénégalaise reçue lundi à APA.
«Ouverture aujourd'hui du procès de Habré : Victime ou coupable ?», s'interroge EnQuête à sa Une, faisant pour l'occasion la «chroniquer d'un dossier à rebondissements».
Ce journal fait le «contre-procès de Habré ou la mauvaise conscience d'une justice sélective» avec «un verdict quasiment connu d'avance».
«Clap final d'un long feuilleton : Hissène Habré en offrande à l'Europe», titre Sud Quotidien, soulignant que malgré tout, ce «procès est ouvert au nom de l'impunité».
Ce qui fait écrire au Soleil que «Hissène Habré (fera) face aux juges pour un procès historique», mais que sur la retransmission des audiences, le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (Cnra) invite les média au respect de la présomption d'innocence.
Faisant allusion à la session 2015 du Baccalauréat général qui débute ce matin au Sénégal, Le Quotidien titre : «Habré passe son Bac».
De son côté, Walfadjri explique le procès de Habré en chiffres et en lettres, faisant ainsi état de «7 accusés, 3 juges, 5 Procureurs, 25 avocats, 2500 témoins, 1000 victimes». «C'est parti pour trois mois de procès», informe le journal.
Mais pour Le Populaire, c'est le «début d'un procès à problèmes» car, l'accusé récuse les Chambres africaines extraordinaires. «Affaire Hissène Habré : Le procès de l'infamie et de la honte», note Le Témoin.
Ce journal revient sur le sermon de l'imam Alioune Moussa Sam de la Grande mosquée sur la réduction du mandat présidentiel.
«L'imam bénit un éventuel wax waxeet», estime le journal, soulignant que les Lébous tendance Ibrahima Diagne se démarquent de la position de l'imam.
«Le minbar de la Grande mosquée transformé en tribune politique : Dangereux tarxiis (dérapage) de l'imam ratib de Dakar», titre Le Populaire.
Toutes choses qui font dire à Direct-Info que «l'imam Alioune Samb s'embourbe dans sa chapelle politique».
Sur ce qu'il qualifie d' «écart verbal à la Grande mosquée de Dakar», le journal La Tribune souligne que «l'imam invite Macky Sall à se dédire».
Donnant les réactions à ce sermon controversé, L'As fait état de «fatwa contre l'imam de la Grande mosquée».