Fatime Reymonde Habré, épouse de Hissène Habré: "Ce procès, c’est une honte pour l’Afrique" #aDakar

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Fatime Reymonde Habré, épouse de Hissène Habré: "Ce procès, c’est une honte pour l’Afrique"

Publié le lundi 20 juillet 2015 | aDakar.com

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Fatime Reymonde Habré, épouse de Hissène Habré

Le procès de l’ancien président de la République du Tchad, Hissène Habré va s’ouvrir, ce lundi 20 juillet à Dakar, devant les Chambres Africaines Extraordinaires. Mais pour son épouse, la tenue d’un tel procès est une honte pour l’Afrique toute entière et pour le Sénégal qui l’abrite.

"C’est une honte pour l’Afrique. C’est une honte. C’est dommage qu’un grand pays comme le Sénégal se prête à ce jeu là où nous les Africains, on est toujours utilisés pour véhiculer des images contre nous", a dit Fatime Reymonde Habré, invitée de l’émission "Opinion", sur Walf Tv.

Pour l’épouse de l’ex homme fort de Ndjaména, le président Habré est très serein. Par ailleurs, elle s’inscrit en faux contre les déclarations à la presse du procureur. "J’ai écouté Mbacké Fall (Procureur des Chambres Africaines Extraordinaires). Je dis ici, depuis le 9 juin, date de la crise cardiaque du président, il est toujours sans soins."

Sur la participation de Hissène Habré au procès, Fatime Reymonde Habré maintient que l’ancien chef d’État ne sera pas au tribunal. Pour elle, Habré ne participera pas à un cirque au cours duquel, on va chercher à l’humilier. "Le président a le droit, c’est légal et c’est légitime de refuser de comparaitre. C’est ce qui existe dans touts les juridictions internationales. Ce qu’on recherche par l’exposition du président Habré, c’est de l’humilier, d’entacher son honneur, c’est l’exposer au monde entier."

Fatime Reymonde Habré promet d’utiliser toutes les armes, politiques, médiatiques et mystiques, pour faire libérer son mari et faire échouer ce qu’elle appelle un complot ourdi par des Ong et la communauté internationale.

"Nous sommes des africains. Les pratiques mystiques font partie de notre être. Elles font partie de notre combat. Nous, on se bat avec toutes les armes. Nous sommes des africains, on se bat aussi sur le plan mystique. C’est une grande réalité. Ils n’ont qu’a se mettre ça dans la tête."

Plus de 4000 personnes se sont constituées parties civiles pour le procès de Hissène Habré. L’ancien président tchadien est poursuivi pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture" durant son règne entre 1982 et 1990.