Les enseignants sont plus que jamais déterminés à faire respecter le protocole d’accords signé le 17 février dernier. Menaçant de boycotter les examens, les syndicalistes du Grand cadre dirigé par Abdou Faty demandent au Premier ministre de recadrer ses ministres signataires du protocole.
Les enseignants continuent de demander le respect des accords signés avec le gouvernement. Ils dénoncent ‘’un dilatoire du ministère de la Fonction publique et le manque de sérieux du gouvernement qui a signé des accords pour sauver l’année’’. Hier, en conférence de presse, ils ont réitéré la menace de boycotter les examens de fin d’année, afin d’obtenir satisfaction. Abdou Faty, secrétaire général de l’une des tendances du Grand cadre, a d’abord insisté sur l’espoir suscité par ces accords auprès des enseignants. Avant de demander au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne de rappeler à l’ordre ses ministres.
Les syndicalistes les accusent des lenteurs accusées dans le respect du protocole. ‘’Le Premier ministre avait pris solennellement l’engagement de recadrer les ministres, s’ils dévient. Et jusqu’à présent, il ne l’a pas fait. Le 19 juin, nous lui avons adressé une correspondance, mais nous n’avons pas reçu de réponses de sa part’’, a souligné le secrétaire général. ‘’Si le Premier ministre ne nous reçoit pas pour qu’on discute des niveaux d’exécution, non seulement tous les camarades vont rentrer le 31 juillet, mais aussi la plénière du Grand cadre va leur donner des directives allant dans le sens de perturber le baccalauréat et le BFEM’’, a ajouté Abdou Faty.
‘’Le principe de paiement des rappels rejeté’’
Les syndicalistes dénoncent une baisse du rythme de sortie des actes de reclassement au niveau du ministère de la Fonction publique. Ils continuent de réclamer la création du corps des administrateurs scolaires et le partage du rapport d’étude sur le régime salarial et indemnitaire qui devait être disponible depuis le 15 mai 2015. ‘’Sur la validation qui a été le point nodal des revendications, le gouvernement n’envisage de payer les rappels qu’à partir de 2019.
Ce qui est à la fois inconcevable et inacceptable et nous ne l’accepterons pas. Nous exigeons le démarrage du paiement des rappels de validation, à partir de 2016’’. Sur ce point, explique le secrétaire général du syndicat libre des enseignants du Sénégal (SELS) Souleymane Diallo, les autorités ‘’ont demandé aux enseignants qui bénéficient de rappel la constitution d’un dossier pour demander le paiement du rappel. Avec la demande et le bulletin de salaire, alors que ça n’a jamais été le cas’’. Ils refusent le principe de fournir ce dossier.