Face au blocage observé ces temps-ci dans la commercialisation de l’arachide, malgré les propositions faites aux entreprises huilières, les producteurs du département de Kaolack se sont réunis lundi dernier, dans le village de NDiendieng, situé à environ une trentaine de kilomètres au Sud Oust de Kaolack. C’était pour répertorier l’ensemble des facteurs entravant la bonne marche des opérations sur le terrain afin de trouver de nouvelles solutions à ce problème.
Cette rencontre qui mobilisait entre autre le président de la fédération nationale des opérateurs privés, stockeurs et transporteurs (Fnosp/T), El Hadji Tambédou, et le coordonnateur du mouvement « And Ak Saloum Sukhali Senegal », El Hadji Malick Guèye, suscitait deux intérêts majeurs :
D’abord soutenir les nouvelles solutions proposées et selon lesquelles l’Etat accepte de soutenir les entreprises industrielles en cas de perte et ensuite faire face aux manœuvres de personnes mal intentionnées, travaillant sans interruption pour l’échec de la campagne.
Malgré les efforts considérables fournis par le gouvernement dans les différents programmes d’attribution des semences et intrants précédemment menés , sa volonté de secourir financièrement les unités industrielles qui, apparemment ne sont pas encore dans les dispositions de respecter la marge des 200 Frs fixés, l’ordre donné aux entreprises de payer la facture de 2 Milliards 800 Millions de Frs due aux opérateurs, et la pléthore de propositions faites pour les prochaines campagnes, la commercialisation de l’arachide n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, comme il a été le cas lors des précédentes opérations.
Les entreprises qui, en cette période de l’année enregistraient une moyenne de réception de 2000T/jour, ont du mal à atteindre la barre des 800 Tonnes/ jour. Dans un environnement où les prix fixés sur le marché parallèle sont largement inférieurs au montant fixé par le comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia).
Aujourd’hui les producteurs du département de Kaolack nourrissent peu d’espoirs de vendre toutes leurs productions dans cette présente campagne. Et devant une telle incertitude, ils ont choisi de soutenir les propositions étatiques. Dans ces propositions, le ministre accepte en dehors des rencontres périodiques avec les opérateurs et autres acteurs, de prendre langue avec toutes les parties. Puisque de la volonté de l’Etat, les impairs notés dans la gestion de la filière arachide doivent connaître un terme à partir de cette année, les producteurs adoptent ce principe surtout pour disposer des fonds de garantie que l’Etat va mettre en place pour régler définitivement la question des semences.