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© Autre presse par DR
Hissène Habré, l`ancien président du Tchad poursuivi au Sénégal pour crimes contre l`Humanité |
Le procureur général près les Chambres africaines extraordinaires (CAE), Mbacké Fall, a assuré mercredi que cette juridiction était fin prête pour juger l’ancien chef d’Etat tchadien Hissène Habré.
Son procès, qui s’ouvre lundi prochain, va durer trois mois, a-t-il précisé, ajoutant que toutes les citations ont été envoyées aux témoins et aux victimes.
‘’Tout est fin prêt pour juger Hissène Habré. Le procès démarre le 20 juillet et va se poursuivre jusqu’au 22 octobre. Le président va mettre la décision en délibéré mais, à cette date, les débats seront clos’’, a-t-il déclaré.
Mbacké Fall s’exprimait lors d’un débat public organisé par le
Consortium de sensibilisation sur les Chambres africaines extraordinaires (CAE), en partenariat avec l’Institut de Droits de l’homme et de la paix autour du thème ‘’Ouverture du procès de Hissène Habré, quelles perspectives judiciaires’’.
Revenant sur le calendrier de ce procès, M. Fall déclare : ‘’Il est
prévisionnel, mais s’il y a des circonstances nouvelles, on peut réaménager.’’
Par rapport au coût du procès, le procureur précise qu’‘’il
est inclus dans le budget de 6 milliards FCFA dégagés pour les Chambres africaines extraordinaires’’. Selon lui, ’’les activités du procès en font partie’’.
Les faits reprochés à l’ancien président tchadien ont été
commis entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990.
Pour l’un des avocats des victimes, Me Assane Dioma Ndiaye, ‘’ c’est un procès historique qui s’ouvre pour ces victimes qui peuvent aujourd’hui réclamer la paternité ce procès’’.
‘’Un échantillon de 100 victimes a été sélectionné pour
faire le déplacement à Dakar, même la commission d’enquête avait recensé 40000 victimes’’, a ajouté Me Ndiaye. Il estime que l’on doit faire en sorte que ce procès soit au dessus de tout soupçon.
Parlant des différentes phases du procès, le procureur près les CAE déclare : ‘’La première est consacrée à l’étude de la personnalité de l’accusé, sa biographie et son parcours professionnel ; la deuxième aux crimes contre l’humanité, à savoir la répression des différentes ethnies ( Akarai, Agoa, Arabes et les populations du Sud) ; la troisième aux crimes de guerre avec l’audition des experts ; et enfin, le crime de torture va être examiné’’.
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