Les sciences, la technique et l’innovation constituent les piliers les plus solides de tout développement durable, a estimé le Professeur Amadou Lamine Ndiaye, président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts).
Pour illustrer cette assertion, le Pr Ndiaye, dans un entretien exclusif à APA, a cité comme exemple la Corée du Sud qui ont opté pour la création d'instituts de formation et de recherche de haut niveau afin de former des cadres capables de prendre en mains le développement de leurs pays en se basant sur l'utilisation des sciences de la technique et de l'innovation.
Le Pr Ndiaye, invite à cet égard les dirigeants du continent à s'inspirer de l'exemple sud-coréen dans la formation de cadres africains de haut niveau dans les domaines scientifique et de la technologie. Cette option, soutient-t-il, aura aussi l'avantage d'attirer les scientifiques africains de la diaspora.
Déplorant le peu de moyens financiers alloués par les Etats africains pour financer la recherche, il a révélé que l'Ants est en train de réfléchir sur de nouveaux mécanismes innovants pour régler cette question.
« Au niveau de chaque Etat, il faut organiser la réflexion pour dégager de manière objective les ressources nécessaires à la mise en œuvre des politiques définies » a-t-il dit, rappelant que seuls l'Afrique du Sud et l'Egypte avec respectivement 0,8% et 0 ,9% avoisinent le pourcentage de 1 pour cent alloué au développement des Sciences dans les budgets nationaux.
Les autres pays du continent sont à la traine en ne consacrant que 0,3 et 0,4 pour cent de leurs ressources nationales à la promotion de la science et de l'innovation technologique. D' où un manque criard de volonté politique de leur part.
Premier directeur de l'Ecole inter-Etats des sciences et médecines vétérinaires de Dakar de 1976 à 1988, .l'actuel président de l'Ants deviendra ensuite le premier recteur de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis jusqu'en novembre 1999.