Les instruments sociaux de solidarité de l’économie islamique comme le Waqf apparaissent comme des leviers importants de politique sociale et de lutte contre la pauvreté, a déclaré mardi à Dakar M. Al Housseynou Diallo Directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’économie, des finances et du plan.
M. Diallo s'exprimait lors de l'ouverture officielle de l'atelier de sensibilisation des journalistes économiques sur la loi portant sur le Waqf organisé par le ministère de l'économie, des finances et du plan et le Collectif des journalistes économiques (COJES).
Selon le droit musulman, le Waqf est tout bien dont la nue-propriété est immobilisée à perpétuité ou à temps et dont la jouissance est affectée à une œuvre de charité et de bienfaisance publique ou privée. De l'avis de M. Diallo, cette loi intervient dans un contexte où le gouvernement s'est engagé dans une politique sociale de réduction des inégalités, d'amélioration de l'accès aux services sociaux de base, de redistribution des revenus et d'organisation de la solidarité nationale.
« Cet instrument de solidarité islamique aura un impact direct sur le développement économique, le bien-être des populations bénéficiaires dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'emploi ou de l'agriculture conformément à la vision du président Macky Sall telle que déclinée dans le Plan Sénégal Emergent », a laissé entendre M. Diallo. Selon lui, cela s'est vérifié dans beaucoup de pays qui ont depuis longtemps assuré une protection juridique et économique à leurs biens Waqf.
Au Sénégal, souligne le Directeur de cabinet, le processus d'élaboration de la loi sur le Waqf a suivi une démarche participative qui a associé les religieux, les experts en finance islamique, la représentation nationale, les juristes et les services de l'administration. Cette loi intervient dans le cadre de la réflexion sur le système de financement innovant et pérenne des Daaras modernes (écoles coraniques).
MS/od/APA