Des membres du Syndicat des impôts et domaines mécontents de leur traitement salarial ainsi que de la gestion de leur plan de carrière ont depuis hier lundi entamé une lutte par un mouvement d’humeur de trois jours. Ils ont procédé au port de brassards rouges pour réclamer l’équité dans l’octroi des postes de responsabilité au sein de leur service.
Très déçus de leur situation dans l’administration sénégalaise, ils en veulent à la direction générale. Son secrétaire général, Alassane Ba soutient qu’«au niveau de la gestion du personnel, il y a une politique de deux pas deux mesures entre ceux qui sont de formation fiscalistes et les autres». Selon ses explications: «Ceux qui n’ont pas cette formation ne peuvent pas occuper des postes de responsabilité. Pourtant dans les tâches dévolus, ils font la même chose», s’en désole t-il. Et d’ajouter, «les choses se sont propagées parce qu’en un certain moment personne n’a réagi. Et, les dirigeants ont décidé d’étendre ce système à la motivation des agents et ce n’est pas normal. Ils le font aux mépris des lois de la fonction publique».
Selon le secrétaire général, par ailleurs conseiller en planification à la direction des impôts et domaines, «le mouvement d’humeur concerne 4/5 des 1.400 agents que compte le Syndicat des travailleurs des impôts et domaines. Parmi eux, il y a des ingénieurs informaticiens, des ingénieurs statisticiens et d’autres corps de métier», a-t-il développé.
Toutefois, M. Ba a laissé entendre que des correspondances qui sont restées sans réponses ont été adressées à la direction générale.
«Informée que nous sommes déterminés à nous faire entendre. C’est alors qu’elle (direction) nous a appelés pour discuter. Mais, ce qu’elle nous a servi ne nous convainc pas», a détaillé Alassane Ba, tout en affirmant que le mouvement d’humeur n’est pas observé par gaieté de cœur.
«Nous espérons que la concertation va primer sur la passion mais si cela ne donne rien, nous allons explorer les voies que le droit nous autorise», prévient-il.