L'option de faire une transition vers la pêche continentale et l'aquaculture est basée sur des considérations scientifiques qui mettent en exergue les risques d'épuisement des stocks halieutiques en l'absence de mesures correctives, a affirmé, mardi à Dakar, Oumar Guèye, ministre sénégalais de la Pêche et de l'Economie maritime.
"La transition vers la pêche continentale et l'aquaculture n'est ni un choix de circonstances ni un compromis, encore moins une négociation; il s'agit plutôt d'une décision stratégique basée sur des considérations scientifiques qui mettent en exergue les risques d'épuisement des stocks halieutiques", a notamment dit Oumar Guèye, à l'ouverture de la session extraordinaire 2015 du Comité des pêches continentales et de l'aquaculture de l'Afrique (CPCAA) qui prend fin ce 15 juillet à Dakar.
Se basant sur des études menées par la Fao, il a rappelé que 49% de la production mondiale de poisson est aquacole et qu'en 2030, cette production va satisfaire 62% de la consommation mondiale de poisson, alors que 10 à 12% de la population mondiale tire ses revenus de la pêche ou de l'aquaculture.
Selon le ministre, c'est compte tenu de l'importance de la pêche continentale et de l'aquaculture que le président Macky Sall les a inscrites parmi les programmes phares du Plan d'actions prioritaires (PAP ) 2015-2018 du Plan Sénégal Émergent ( PSE ).
"Mieux encore, il a érigé la région de Sédhiou (Sud), en pôle aquacole d'envergure nationale au regard de ses énormes potentialités. A travers le développement de la pêche continentale et de l'aquaculture, il s'agit de mettre à profit l'existence des conditions climatiques favorables du Sénégal qui a un réseau hydrographique de près de 2500 km et l'existence de 718 km de côte", a poursuivi Oumar Guèye.