Société
L’Arabie Saoudite avait demandé 10.000 Jambars: Ce qui retarde le départ des Jambars pour le Moyen-Orient
Publié le mardi 14 juillet 2015 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Le Sénégal célèbre son indépendance par une prise d`armes Dakar, le 4 Avril 2015 - Le chef de l`État Macky Sall a présidé à la prise d`armes marquant la célébration du 55e anniversaire de l`indépendance de la République du Sénégal. |
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Lignedirecte.sn – Calme plat à l’état-major général des armées et aux Affaires étrangères. A l’instar de tous leurs compatriotes, militaires et diplomates attendent. C’est motus et bouche cousue depuis l’annonce, lundi 4 mai, de l’envoi de 2 100 soldats en terre sainte pour prêter main forte à l’allié saoudien engagé au Yémen pour faire face à une rébellion Houtie soutenue par l’Iran. Deux mois et demi après l’annonce, c’est le statu quo. La dernière information officielle est sortie de la bouche du colonel Abou Thiam, patron de la Dirpa, qui a juste résumé la situation avec ces mots : « On attend ! » Dans aucun des centres d’entraînement connus de l’armée sénégalaise, des troupes en partance pour l’Arabie Saoudite ne sont en préparation, selon nos sources.
Dans les faits, la question du déploiement des soldats sénégalais est liée un calendrier « mouvant » sur le champ diplomatique. Calendrier sur lequel le Sénégal n’a pas totalement prise. C’est l’Arabie Saoudite qui doit donner le signal. Et Ryad qui s’est engagé dans un véritable jeu d’échecs avec Téhéran, pour en vérité savoir qui sera le chef dans cette partie du monde, semble de plus en plus hésitant. Il faut dire que le bilan des frappes aériennes au Yémen n’est pas si reluisant que cela. Elles devaient empêcher qu’Aden, la deuxième ville du pays, ne tombe aux mains des houthistes. Conséquence : l’efficacité de l’action militaire est remise en question alors qu’on attend un dénouement autre part, sur un dossier autrement plus compliqué, à savoir les négociations sur le nucléaire iranien qui, si elles aboutissaient, permettraient le retour de la république islamique dans le concert des nations et, partant, une possible fin de la guerre au Yémen. Donc, l'attitude de Téhéran comptera pour beaucoup dans l'issue de la crise...
Toutes ces questions n’ont pas pu être débattues en public car le gouvernement, par la voix du chef de la diplomatie Mankeur Ndiaye, a juste lu devant les députés le message du chef de l’Etat… Mais la situation de statu quo ne semble pas trop déplaire au Sénégal qui tire les bénéfices d’un engagement simplement verbal, alors qu’aucun soldat sénégalais n’est effectivement engagé sur le théâtre des opérations.
C’est à l’occasion d’une visite officielle effectuée en Arabie Saoudite en avril dernier que le président Macky Sall et le Roi Salman Ben Abdel Aziz Al Saoud avaient longuement échangé sur la situation sécuritaire dans la région. Le monarque avait alors sollicité le Chef de l’Etat en vue d’une contribution de notre pays à la lutte commune menée par la coalition internationale dirigée par l’Arabie Saoudite. Une deuxième opération « Tempête du désert », comme en 1991, en somme.
Lors de la première guerre du Golfe, le Sénégal avait en effet participé à la coalition internationale menée par les Usa pour chasser Saddam Hussein du Koweït. Les « Jambars » y avaient perdu 99 des leurs, mais le Sénégal était revenu auréolé de gloire de cette opération, le respect de la communauté internationale et l’équipement des armées en plus.
Les Saoudiens voulaient 10 000 hommes
Cette fois-ci, le Sénégal a bien apprécié la demande saoudienne qui, à ses débuts, était de l’ordre de 10 000 hommes, ce que le Sénégal ne peut se permettre. Mais, Dakar ne pouvait laisser en rade un allié de premier plan. Après un refus poli et diplomatique d’envoyer autant d’hommes sur un théâtre d’opérations extérieures, il fallait rassurer Ryad et ne pas jeter un grain de sable dans la belle mécanique de leurs relations bilatérales.
Déjà présents au Mali, en Côte d’Ivoire, au Darfour, en Guinée-Bissau, sollicités un peu partout, les militaires sénégalais ont semble-t-il atteint l’étiage en terme de fournitures de troupes, d’autant que leur propre environnement se dégrade avec des voisins qui font face aux menaces djihadistes.

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