Pour un montant de 6 milliards de Fcfa, l’Union des Etats monétaire Ouest Africaine (l’Uemoa) a doté 6 des 8 universités majeures de son espace, d’infrastructures réseaux et de plateformes informatiques. Une initiative qui va permettre de renforcer la recherche, mais aussi de faciliter la coopération et l’intégration sous régionale à travers le numérique. La cérémonie de réception du matériel qui entre dans le cadre du Projet d’appui au développement des technologies de l’information de la communication (Padtic), s’est tenue hier, vendredi 10 juillet.
La technologie, l’information et la communication occupent une place importante dans le système universitaire du Sénégal. Hier, vendredi 10 juillet, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a réceptionné des travaux d’infrastructures réseaux et plateformes informatiques. Une initiative qui permet aux universités d’entrer dans l’ère du numérique. Pour un montant de plus de 500 millions de nos francs, ce programme entre dans le cadre du projet Padtice (Projet d’appui au développement des technologies de l’information de la communication) financé par l’Uemoa et exécutée par l’Unesco.
Selon le Recteur de l’Ucad, le professeur Ibrahima Thioub, avec ces nouvelles infrastructures, c’est la recherche qui marque un autre pas en avant vers la qualité. « Le numérique est un atout majeur pour l’ensemble de l’enseignement, mais aussi pour la recherche. Le matériel ici présent composé de cinq (5) salles équipées avec 40 ordinateurs éparpillés dans plusieurs entités de l’Ucad, est destiné, entre autres, à appuyer la formation numérique. Il est aussi question d’informatiser la bibliothèque afin de développer le virtuel » a-t-il souligné.
Le professeur Thioub a estimé que les Tic sont au cœur du système LMD (Licence, master, doctorat). A cet effet, il soutient que « l’apprentissage des techniques modernes doivent être instaurées dans la durée et le corps professoral formé ». Pour le représentant de l’Unesco, Vincent Martin, l’enseignement supérieur ne peut pas faire l’impasse sur le numérique. « L’éducation reste la priorité des priorités. Avec cet outil, les étudiants pourront faire des connections avec les autres universités de la sous région, améliorer la qualité de la recherche mais aussi partager des données » a fait savoir M. Martin.
Et le représentant de l’Uemoa, Losoro Diarra de renchérir : « nous avons atteint l’un de nos objectifs. Au-delà de l’union des Etats, nous avons atteint avec ces infrastructures l’union des peuples qui pourra acquérir le savoir autrement en s’ouvrant à l’extérieur et en partageant leur savoir. Et c’est ce qui est le plus important ». Pour Mansour Ndong de la faculté de médecine, la concrétisation de ce projet va réduire le temps de recherche dans leur projet de mémoire. Pour Mansour, «les déplacements pour aller faire des recherches documentaires peuvent désormais ce faire sur place. On économise non seulement en temps mais en énergie. Nous ne pouvons que nous féliciter.»
Les autres pays bénéficiaires, rappelons-le, sont, entre autres, le Burkina Faso, Bénin, Cote d’Ivoire, Togo, Niger.