Un protocole de partenariat a été signé hier, entre le ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Service public et celui de la Bonne gouvernance, dans le but d’obtenir une gouvernance de qualité.
L’Etat du Sénégal est dans la dynamique de répondre aux exigences de l’émergence et du développement. Pour cela, selon le Premier ministre, il faut s’attaquer aux ‘’grèves récurrentes dans certains secteurs de l’Administration qui mettent en péril la continuité du service public, la récurrence des détournements des deniers publics, l’absentéisme, la partialité, la lenteur dans le traitement des dossiers, l’inefficacité de l’action publique en général’’, entre autres. D’où la mise en place d’un code de déontologie général qui se veut une innovation dans la démarche administrative. En effet, le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé hier la cérémonie d’installation du comité de pilotage du processus d’élaboration de ce code de déontologie général des agents publics. Ainsi, un protocole de partenariat a été signé entre le ministère de la Bonne gouvernance et celui de la Fonction publique. La mise en place de ce processus, selon le Premier ministre, constitue un jalon important dans la construction d’une Administration qui répond aux exigences de l’émergence et du développement, c'est-à-dire : compétente, diligente et efficiente.
‘’L’éthique et la morale convoquées’’
Le chef du gouvernement souligne que ‘’le besoin de mettre en place ce code de déontologie général des agents publics traduit un mouvement de fond qui met en avant le besoin d’éthique et de morale dans la gestion des affaires publiques’’. Au-delà des droits et obligations définis par la loi, dit-il, le fonctionnaire dans l’exercice de ses missions doit pouvoir s’appuyer sur un corpus de valeurs, de principes et de règles. Ceci, à son avis, va former un véritable code de conduite de la fonction publique destiné aux agents, quel que soit leur rang et qui fera d’eux des serviteurs de la société assurant la défense de l’intérêt général. Le rôle des membres du comité de pilotage, qui sont à peu près une quinzaine, sera d’aider le gouvernement à doter le service public d’un code de déontologie dans lequel agents publics, citoyens, usagers et autres partenaires se retrouveront pour entretenir des rapports harmonieux.
Pour le ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation, des Effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Bampassay, ce code permet aux deux départements de mettre en commun leurs ressources humaines, moyens et stratégies. ‘’Nous avons très souvent les mêmes cibles, champs d’intervention. Nous sommes aussi convaincus que c’est en mutualisant nos efforts que nous pouvons travailler avec beaucoup plus d’efficacité. Nous avons voulu innover dans la démarche administrative par la signature de ce document’’, a-t-elle affirmé. Dans la même logique, ce code va permettre de condenser, de recueillir dans un même document l’ensemble des principes et valeurs qui doivent guider l’action de l’agent public.
‘’Ces principes et valeurs sont là. Il s’agit maintenant de les mettre en commun dans une dynamique de mise en cohérence et d’harmonisation qui va guider l’action de l’agent public’’. A l’issue de l’adoption de ce code de déontologie, il y aura des codes de déontologies spécifiques dans différents secteurs. Ensuite, l’autre étape sera de le partager avec les agents de l’Etat. La représentante de la Banque mondiale Louise Cord souhaite une large diffusion du concept, afin que les différents acteurs s’accordent.