La question de la Palestine ne doit pas être vue uniquement sous l’angle d’une analyse arabo-musulmane, parce qu’elle comporte aussi des enjeux africains voire universels, a estimé, vendredi, Anas Abderrahim, chargé d’affaires à l’ambassade palestinienne à Dakar.
‘’C’est vrai, la Palestine est une question arabe et musulmane, mais ce n’est pas tout, parce que c’est aussi une question africaine, mondiale et universelle’’, a expliqué Anas Abderrahim qui prenait part à la cérémonie de commémoration de la ‘’Journée mondiale d’Al Qods’’, en solidarité et en soutien au peuple de la Palestine.
A l’initiative du Comité Palestine, cette rencontre a été marquée par une exposition photos, une projection de film et une conférence publique animée par des personnalités religieuses et universitaires, le du M23 et le Collectif de Solidarité Sénégal-Palestine.
La manifestation portait sur le thème : "Palestine : Quels défis pour l’Unité ?".
‘’Il y a plusieurs enjeux religieux, musulmans ou chrétiens, mais la question de la Palestine est centrale. Elle est africaine, parce que la Palestine est un Etat observateur de l’Union africaine. Elle est asiatique et européenne de par sa géographique, sa culture et son caractère melting-pot’’, a analysé le diplomate.
Devant l’assistance, il a rappelé le rôle joué par la Palestine dans le processus dé décolonisation des peuples africains. ‘’Nelson Mandela disait tout le temps que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens’’, a-t-il rappelé.
Pour lui, il y a un ‘’devoir de mémoire’’ qu’il faut continuer à commémorer. ‘’Il y a 67 ans, c’était la Nakba, la catastrophe vécue par le peuple palestinien, son exil forcé, sa dépossession, les massacres commis par les milices des colonisateurs israéliens, et son refuge sur des terres étrangères’’, a déclaré Anas Abderrahim devant un public venu ‘’réitérer son soutien au peuple palestinien’’.