Le Sénégal et l’Agence française de développement (AFD) ont signé mardi deux conventions de financement relatives au Projet ‘’Formation professionnelle pour l’emploi et la compétitivité’’ (FPEC), d’un montant de 7.871.484.000 francs.
La document a été paraphé par Amadou Ba, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et Jean Félix-Paganon, ambassadeur de France au Sénégal, en présence de Olivier Pezet, directeur de l’AFD au Sénégal et de Mamadou Tall, ministre de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat.
Les Conventions de financement constituent un apport d’un montant de 12 millions d’euros, soit environ 7,8 milliards de FCFA, dont 5,247 milliards de FCFA sous forme de prêt concessionnel et 2,623milliards de FCFA sous de forme subvention, a précisé le ministre de l’Economie, Amadou Ba, lors de la cérémonie de signature.
Dans son discours dont l’APS a obtenu une copie, il a rappelé que le projet d’appui à la formation professionnelle pour l’employabilité et la compétitivité (FPEC) est cofinancé par la Banque mondiale pour une enveloppe globale de 55,85 millions d’euros, soit environ 36,635 milliards de FCFA.
Ce projet, a-t-il dit, ‘’s’inscrit dans le cadre de la politique d’amélioration de l’éducation et de la formation qui prend en compte nos priorités nationales et s’intègre particulièrement dans l’axe 2 du PSE : capital humain, protection sociale et développement
durable’’.
Il vise à ‘’améliorer l’employabilité des jeunes, et renforcer la compétitivité des entreprises au Sénégal à travers une amélioration de l’offre de formation en partenariat public-privé, avec la consolidation des centres sectoriels de formation professionnelle et l’expansion des secteurs d’activités couverts (tourisme, aviculture, horticulture/maraîchage, BTP, mécanique, métiers de base)’’.
Selon lui, ‘’l’objectif de ce projet est d’augmenter le nombre d’emplois pour les jeunes pour faire face au chômage de cette catégorie de la population qui est une préoccupation de nos plus hautes autorités (....)’’.
Le projet permettra une mise à niveau des lycées techniques en améliorant les équipements et la gestion d’une douzaine de centres de formation (équipements, locaux, formations et gestion) au profit de 3000 élèves ainsi que leur mise en réseau (cluster) autour d’un centre référence pilote pour la filière de formation, avec un cadre de gouvernance et de pilotage en partenariat public-privé, a indiqué Amadou Ba.
Cinq filières seront ciblées : le BTP et la mécanique mobile, en s’appuyant sur les centres sectoriels existants soutenus par l’AFD, et trois nouvelles filières, aviculture, horticulture et tourisme, selon le ministre.
Il est également prévu la création de nouvelles formations, dites professionnalisantes courtes (2 à 6 mois), conduisant à des certificats de spécialités (20 spécialisations) pour environ 10 000 jeunes, selon les autorités.
La formation professionnelle ‘’est unsecteur crucial dans le développement d’un pays, parce qu’elle agit directement sur la qualification de nos ressources humaines, sur la compétitivité de nos entreprises, et donc de notre économie’’, a souligné l’ambassadeur de la France, Jean-Félix Paganon.
‘’C’est pourquoi, a-t-il ajouté, la France appuie financièrement la mise en œuvre de la politique publique sénégalaise de formation professionnelle et de l’emploi des jeunes depuis 2005’’.
‘’Avec ce nouveau concours de 12 millions d’Euros, le montant cumulé des engagements de l’AFD en faveur du sous-secteur de la formation professionnelle au Sénégal s’élève à 32 millions d’Euros, soit près de 21 milliards de FCFA octroyés en 10 ans pour la mise en œuvre de 4 projets’’, selon M. Paganon.
Olivier Pezet, directeur de l’AFD au Sénégal, a salué ‘’l’attention que les pouvoirs publics (...) portent à la qualification des ressources humaines et à l’emploi (..)’’.