Le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse), version Abdou Faty, n’écarte plus un boycott les corrections des examens du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et d’entrée en sixième et du Brevet de fin d’études moyen (Bfem). En tournée nationale depuis samedi dernier pour informer la base sur l’inertie du gouvernement, Abdou Faty et Cie entendent durcir le ton pour amener les autorités à matérialiser les directives inscrites dans le procès-verbal signé avec les autorités.
«Nous sommes dans une posture de boycotter les examens ou donner à tous les élèves des 20/20 si l’Etat ne fait rien. Pour le Bfem, nous allons demander à nos camarades de boycotter les surveillances et la correction. Nous allons durcir les stratégies si la rencontre avec le président du 09 juillet sur les Assises ne donne pas des choses concrètes ».
L’annonce a été faite par le coordonnateur du Grand cadre des syndicats d’enseignants, Abdou Faty. C’était à l’occasion d’une tournée nationale tenue samedi pour partager avec la base le constat selon lequel le gouvernement est inerte sur les directives inscrites dans le protocole d’accords. Le Gcse n’écarte pas de reprendre la lutte dans les prochaines semaines avec en ligne de mire les évaluations nationales si et seulement si, le gouvernement n’adopte pas une autre posture.
En effet, Abdou Faty et Cie disent être toujours en attente de la part du gouvernement une réaction concrète, notamment sur la question de l’indemnité de logement suspendue jusque-là aux résultats d’une étude en cours sur le système de rémunération des agents de l’Etat. Les résultats du pré-rapport de cette étude livrés par le cabinet, disent-ils, ne n’ont pour le moment pas été encore partagés avec les organisations syndicales.
A cela s’ajoutent la restauration de la commission de la gestion démocratique de la formation diplômante, les actes de reclassement et les arrêtés d’admission.
«Depuis la signature du protocole d’accord devant le Premier ministre, nous nous sommes rendu compte que le gouvernement n’a pas accéléré la cadence dans la mise en œuvre des accords», a soutenu Abdou Faty. Pour lui, «les actes de reclassement ne sortent plus à cause d’un scanner tombé en panne. C’est inadmissible pour un Etat !».
«Serigne Mbaye Thiam n’a pas encore restauré la commission de la gestion démocratique. En plus de cela, les affectations des enseignants n’ont pas été faites dans les règles de l’art. Le ministre l’a fait à Dakar avec beaucoup de difficultés», ajoute Abdou Faty. Avant de poursuivre : «le gouvernement refuse de partager les conclusions avec nous. Les conclusions nous sont favorables».