La mase salariale de la fonction publique du Sénégal a connu une hausse de 24 % pour la période allant de 2011-2015. Selon le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep), la masse salariale est passée de 423,9 milliards de francs Cfa de 2011 à 525,7 milliards en 2015, soit une augmentation de 101,8 milliards en valeur absolue.
Au Sénégal la masse salariale de la fonction publique est passée de 423,9 milliards en 2011 à 525,7 milliards en 2015, soit une augmentation de 101,8 milliards en valeur absolue et 24% en valeur relative. L’information est contenue dans le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2016-2018 dont une copie nous est parvenue.
Selon le document, cette évolution importante était justifiée par la nécessité de préserver la paix sociale dans des segments sensibles du secteur public, combinée au souci de rétablir un certain équilibre dans la rémunération.
Pour la période 2016-2018, le texte renseigne que la politique de l’Etat sera réorientée vers la maîtrise de la masse salariale, afin d’éviter un phénomène d’éviction qui consacrerait une part trop importante de l’espace budgétaire aux dépenses de personnel, au détriment d’autres priorités économiques et sociales. « Concrètement, l’évolution des dépenses de personnel sera désormais strictement due à l’application des règles d’avancement régissant les différents statuts composant de la Fonction publique sénégalaise ; de même qu’au recrutement complémentaire de personnels de défense et de sécurité, rendu nécessaire par le contexte géopolitique et sécuritaire dans lequel se trouve le Sénégal », rapporte le document.
Dans le même temps, souligne le texte, des mesures d’encadrement très rigoureuses seront appliquées, allant du renforcement des dispositifs administratifs et informatiques de gestion des effectifs, au gel des recrutements (hors remplacements et hors forces de défense et de sécurité), en passant par la cristallisation des indemnités de toutes sortes, le temps que l’étude en cours sur la rémunération dans la Fonction publique permette de mettre en place une politique de rémunération totalement efficiente, équitable et soutenable.
Concernant les orientations majeures en matière de dépense de fonctionnement hors personnel, le document relève que la détermination des enveloppes budgétaires accordera une importance capitale à certains secteurs stratégiques, notamment la santé et l’action sociale, la sécurité, la justice, la diplomatie et l’agriculture.
Sur la période 2016-2018, le document a fait savoir que le coût total du programme d’investissement de l’Etat s’élève à 3528 milliards de francs Cfa dont 2074,3 milliards de francs Cfa de financement interne et 1454,5 milliards de francs Cfa de financement externe.
En outre, le programme va refléter les prévisions du plan d’action prioritaire du Pse pour un montant de 3425 milliards de francs Cfa. Soit 97 % des investissements prévus.