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Assemblée - Avenir Sénégal bi nu bëgg sur l’adoption du Règlement intérieur : «Un recul démocratique qui n’honore pas le pouvoir en place»
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  Le Quotidien




Si la loi modifiant le Règlement intérieur rétablit une certaine stabilité, la Plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg trouve, en revanche, que les questions liées au groupe parlementaire constituent un «recul démocratique».

L’adoption de la loi modifiant le Règlement intérieur de l’As­semblée n’agrée pas la Plate­forme politique Avenir Senegaal bi nu bëgg. Dans un communiqué, cette structure de la société civile estime que, «même si le texte rétablit une certaine stabilité dans les fonctions de président de l’Assemblée nationale et permet de faire obstacle au ‘’nomadisme parlementaire’’, le fait d’avoir lié ces questions au réexamen de la composition des groupes parlementaires interpelle la conscience de tout Sénégalais imbu des principes de transparence». Mais aussi tout citoyen «soucieux de la nécessité de disposer d’un Parlement placé sous le signe de la pluralité et suffisamment représentatif, plutôt que d’une Assemblée quasi-monocolore au service de l’Exécutif et des intérêts exclusifs d’une coalition». Me Mame Adama Guèye et Cie considèrent qu’il s’agit, «quelles que soient les justifications avancées, d’une manœuvre obéissant à des calculs politiques, ce qui constitue un recul démocratique n’honorant pas le pouvoir en place». Pour eux, l’enjeu était de voir si la démocratie pouvait compter, «au moins cette fois-ci, sur le comportement républicain des députés, mais il n’en a rien été, malheureusement», constatant que la proposition de loi- «la seule proposition de loi en trois ans de législature» a été votée par une majorité de députés, y compris de l’opposition.
«Force est donc de constater que la politique politicienne et les règlements de comptes personnels perdurent, quel que soit le pouvoir en place, la classe politique sénégalaise nous ayant habitué à ce genre de pratiques, de Abdou Diouf à Macky Sall, en passant par Abdoulaye Wade», regrette la Plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg. Pourtant, rappelle l’organisation, «rien n’a été fait jusqu’ici pour s’attaquer résolument à la satisfaction de la demande sociale des populations, entreprendre les réformes institutionnelles attendues et rétablir le quinquennat présidentiel». Elle avertit que «les citoyens sauront, le moment venu, distinguer les vrais patriotes (…) des politiciens professionnels».
La loi en question rétablit le quinquennat pour le président de l’Assemblée nationale, relève de 10 à 15 le nombre de députés nécessaire à la formation d’un groupe parlementaire et interdit à tout député démissionnaire d’un groupe parlementaire d’intégrer un autre.
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