Le Sénégal se dit prêt à recevoir des entreprises chinoises sur son sol. Notre pays qui compte saisir cette opportunité entend apporter une solution à la crise d’emplois et booster son exportation.
Le Sénégal veut capter une partie des emplois que la Chine est en train d’exporter à travers le monde et particulièrement en Afrique. Le ministre de l’Industrie et des Mines Aly Ngouille Ndiaye l’a réitéré hier, à l’occasion du forum sur les échanges économiques entre le Sénégal et la ville de Guangzhou. Devant la délégation chinoise conduite par l’adjoint au maire de Guangzhou, ville avec plus de 17 millions d’habitants, le ministre a déclaré que le Sénégal était prêt à recevoir des investisseurs chinois dans le domaine industriel de Diamniadio (Did). «Nous voudrions que beaucoup de produits que nous importons vers la Chine puissent être : Made in Sénégal», a souhaité le ministre. L’opportunité d’un tel partenariat permettra aux entreprises chinoises, avec la main d’œuvre et l’expertise sénégalaise, d’être plus compétitives pour conquérir le marché africain, européen et américain. Un partenariat gagnant-gagnant puisque l’implantation des industries chinoises au Sénégal va favoriser des milliers d’emplois de jeunes sénégalais, mais aussi permettre à la Chine d’être plus compétitive car elle est de moins en moins compétitive quand elle reste chez elle, indique le ministre de l’Industrie et des Mines.
Certains investisseurs dans la salle, tout en écoutant religieusement les propos du ministre, commençaient déjà à demander des informations sur le taux de taxation dans la zone Cedeao. D’autres voulaient savoir comment une entreprise chinoise pourrait-elle exporter à partir du Sénégal. Après des réponses fournies, un investisseur a fait le saut. Il a sollicité 15 000 mètres carrés dans le Did pour une entreprise qui compte employer 1.000 Sénégalais. Une sollicitation à laquelle le ministre a répondu en disant que cela ne devrait pas poser de problème et que certainement d’ici novembre, l’entrepreneur pourrait accéder à ses 15 mille mètres carrés. Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que d’autres investisseurs se sont exprimés dans le même sens et selon lui, beaucoup d’opportunités s’offrent à l’horizon pour les jeunes sénégalais. Ces investisseurs évoluent dans le domaine de l’énergie, de l’électronique, de l’électrotechnique…
Cette visite d’investisseurs chinois est à inscrire dans une série de revues de projets et de conventions. D’ailleurs, la délégation de la municipalité de Guangzhou a profité de l’occasion pour signer avec l’Apix un protocole d’accord (Mou en anglais) pour favoriser les investissements d’industriels notamment chinois vers le Sénégal. Aussi, un autre Mou a été signé entre le port de Guangzhou et le port de Dakar, parce que Guangzhou a un port très dynamique et beaucoup de marchandises viennent de cette ville.
Le directeur de l’Apix sur le classement de Transparency international : Mountaga Sy corrompt la vérité
Le directeur de l’Agence de promotion des investissements (Apix) persiste dans l’erreur avec les chiffres de 2014 du classement de Transparency international. Mountaga Sy, présentant l’environnement et les opportunités d’investissement au Sénégal au forum sur les échanges économiques entre le Sénégal et la ville de Guangzhou, a indiqué que le Sénégal est sorti maintenant de la zone rouge dans laquelle il était. Et selon lui, notre pays a gagné 43 points. Un classement qui d’après M. Sy, consacre la performance de ses organes de contrôle et sa bonne gestion des comptes publics. Il conclut ainsi en disant que la corruption est largement derrière nous aujourd’hui. C’est la notation et les classements des organismes internationaux, souligne-t-il.
Mountaga Sy a donc repris les erreurs de Macky Sall sans aucun recul, voulant faire comme si la presse ne les avait pas corrigées. Or, si le Président Sall a pu être malgré lui induit en erreur par son entourage, M. Sy a eu lui, l’opportunité de vérifier la véracité de l’information. Il est vrai qu’en l’absence de chiffres de 2015, les données de Transparency international pour 2014 restent d’actualité. Or, les dites données démentent de manière claire l’affirmation selon laquelle le Sénégal serait sorti de la zone rouge de l’indice de perception de la corruption. Le pire, c’est que les potentiels investisseurs qu’il veut tromper, ne sont pas ignorants de la véritable situation du pays.