Le président de l’Académie des Sciences et Techniques du Sénégal (ANTS),le Professeur Amadou Lamine Ndiaye, a annoncé vendredi que la structure qu’il dirige va réfléchit sur de nouveaux mécanismes innovants de financement de la recherche en Afrique, estimant que les pays du continent disposent de peu de moyens à consacrer à ce secteur vital.
Il a fait savoir que dans le Plan d'action de Lagos pour le développement économique de l'Afrique (1980-2000), le problème avait été posé pour allouer un pourcentage au Produit intérieur brut (PIB) des pays africains.
Ainsi l'agriculture, le seul secteur susceptible de tirer le développement des autres secteurs, a eu 10%.
Pour la science c'était 1%, et seules l'Afrique du Sud et l'Egypte consacrent respectivement 0,8% et 0,9% a ce secteur tandis que les autres pays oscillent entre 0,3 et 0,4%.
Attribuant ces faibles taux à « un manque de volonté politique », M. Ndiaye a préconisé qu'au niveau de chaque Etat soit organisé la réflexion pour dégager de manière objective les ressources nécessaires à la mise en œuvre des politiques définies.
Selon lui, le Sénégal est en train de faire des ''efforts colossaux'' pour recentrer la recherche et la formation de haut niveau en Afrique, un exemple suivi également par ses pairs du continent grâce à la mise en place par l'Union africaine d'une université dont l'objectif est de disposer d'établissements de formation pour assurer la formation des cadres afin de développer l'Afrique en s'appuyant sur la recherche, la technologie et l'innovation.