Le député et leader de Aj, Mamadou Diop Decroix, estime que les controverses et contradictions des acteurs politiques devraient porter sur les conditions de vie des populations et non sur des querelles de personnes.
« L’appauvrissement du débat politique caractérisé par des injures, la calomnie, des invectives, etc. doit appeler, chez tout leader politique, un changement de comportement et un recentrage du débat », a dit, Mamadou Diop Decroix. Il s’est penché sur le cap que doit prendre le Sénégal pour se développer. Hier, il a présenté le fruit de sa réflexion et sa vision du Sénégal, au cours d’une conférence de presse. Dix mois de recherche sur la marche du pays lui ont permis de constater un besoin de changement de cap dans la façon de faire de la politique. Mamadou Diop Decroix indique qu’un rappel historique permet de mieux mesurer le retard du Sénégal dans sa marche vers le développement.
Il souligne qu’au début des indépendances, le Sénégal était au même niveau de développement que la Corée du Sud, Taïwan, et d’autres pays. Mais aujourd’hui, ces pays le dépassent de loin. La raison est à chercher dans notre approche du développement et notre manière d’être, selon Mamadou Diop Decroix. Pourtant, il soutient que le diagnostic et la thérapie existent, « mais on n’a jamais su aller au-delà du constat et des discours ».
Le leader de Aj relève un paradoxe face aux potentialités de notre pays et la grande pauvreté qui y sévit depuis les indépendances. Selon lui, le blocage se trouve dans notre subconscient car on nous a fait croire qu’il est impossible de nous développer. C’est pourquoi, il a invité les Sénégalais au changement de cap dans un nouvel état d’esprit fondé sur le concept du « gëm sunu bopp » (la foi et la confiance en nous-mêmes).
Dans son résumé en wolof, sous une projection en diapositive, Mamadou Diop Decroix a livré sa vision dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie, des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, de l'aménagement du territoire, de l'emploi, de l’éduction et de la santé, de la culture. Il en est de même des réformes de l'Etat, de la Casamance et de la diplomatie.
Abordant le secteur des infrastructures, il fait un grand plaidoyer pour le développement d’un réseau autoroutier et ferroviaire à l’intérieur du Sénégal et dans la sous-région. Son schéma de développement prévoit deux réseaux juxtaposés d’autoroutes et de voies ferroviaires sur les axes Dakar-Niamey, Tambacounda-Konakry et Thiès-Nouakchott pour les autoroutes et Tambacounda-Ziguinchor, Dakar-Nouakchott-Tanger et Saint-Louis-Bakel pour le chemin de fer.