DAKAR - Les gouvernements sénégalais et tchadien se sont déclarés, mercredi à Dakar, favorables à une retransmission radiotélévisée du procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré, pour une plus grande transparence des débats, a-t-on appris de source officielle.
L'ancien président de la République du Tchad, Hissène Habré a été arrêté depuis le 30 juin 2013 à Dakar où il vivait depuis sa chute en 1990 et où il va être jugé.
Il a été inculpé par la Chambre d'accusation des Chambres africaines extraordinaires crées au sein des juridictions sénégalaises, de crimes contre l'humanité,crimes de guerres et actes de torture durant son mandat à la tête du Tchad (de 1982 à 1990). La date de son procès n'est pas encore connue.
Selon le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba, le Sénégal et le Tchad veulent que ce procès soit un procès radiotélévisé parce que la question fondamentale est " l'appropriation" de ce procès aussi bien par les Sénégalais que par les Tchadiens.
"Avec un procès radiotélévisé, nous aurons la capacité de faire en sorte que tout le monde comprenne de façon assez précise ce qui se passe au niveau de Dakar et l'affirmation de notre volonté qu'un procès juste et équitable se passe à Dakar", a-t-il expliqué.
M. Kaba a fait cette déclaration au cours d'un point de presse en compagnie du ministre tchadien de la Justice, Jean Bernard Padaré, en visite à Dakar pour chercher une solution au problème que constitue pour le Tchad, l'extradition vers le Sénégal des Tchadiens inculpés dans le procès Habré.
Faisant remarquer qu'un Etat ne peut pas extrader ses propres ressortissants, M. Padaré a indiqué que le problème est de savoir ce qu'il faut faire pour que les Chambres africaines puissent continuer leur travail.