En recevant hier mardi le rapport de la Cour des comptes 2014, Macky Sall s’est engagé à lutter farouchement contre la mauvaise gestion des ressources publiques. En outre, il a donné l’ordre à ses collaborateurs d’en faire de même.
Le chef de l’Etat, Macky Sall est plus que jamais déterminé à faire de la bonne gouvernance des ressources publiques un viatique de l’administration sénégalaise. Il l’a réaffirmé hier mardi, en recevant des mains du premier président de la Cour des comptes Mamadou Hady Sarr, le rapport 2014 pour le compte de l’exercice 2013. Les structures fautives sont entre autres l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), le Programme national de Lutte contre la Tuberculose (Pnt), la Caisse de sécurité sociale (Css) et la Société des Infrastructures et de Réparation navale (Sirn).
«Ce rapport fera l’objet d’un examen attentif de ma part, pour en déduire toutes les mesures idoines. J’exhorte le Premier Ministre et les membres du Gouvernement à en faire autant, en prenant toutes les diligences de leur ressort, pour remédier, le cas échéant, aux pratiques de gestion déficiente qui y sont relevées», a dit le chef de l’Etat.
Se voulant ferme, le président de la République a indiqué toute sa détermination à lutter contre cette mauvaise gestion des ressources de l’Etat: «C’est pour moi une exigence de premier ordre. Je ne souhaite pas que les anomalies, même commises de bonne foi, se répètent. Vous savez combien me tiennent à cœur les principes de bonne gouvernance pour l’amélioration de nos performances».
Perte des archives de gestion
Dans le même d’ordre d’idées, le chef de l’Etat a déploré les manquements notés dans la gestion des archives par les organes de contrôle de l’Etat.
«Au regard de la bonne tradition reconnue à l’Administration sénégalaise, je suis gravement préoccupé par les défaillances relevées dans la gestion des archives, au cours des audits supervisés par l’Inspection général d’Etat (Ige) dans nombre d’entités. Ces carences sont d’autant plus inacceptables qu’elles entrainent la disparition pure et simple de documents financiers et comptables, comme l’a constaté l’IGE dans certaines entités contrôlées», s’est désolé le président de la République.
Sous ce rapport dira Macky Sall: «J’entends que les responsables des entités concernées prennent, sans délai, toutes dispositions utiles, afin qu’il soit mis fin à ces errements. Le cas échéant, des sanctions appropriées doivent être prises à l’encontre des fautifs».
Et de poursuivre: «J’engage l’Ige à veiller au suivi régulier de cette instruction. De manière plus générale, il nous faut, au plus vite, exploiter toutes les possibilités qu’offre le numérique en matière de stockage de données, quitte à adapter les textes relatifs à la conservation des archives. Il conviendra ainsi de mettre à contribution l’Agence de l’Informatique de l’Etat», a conclu le chef de l’Etat.
La SAR, le PNLP et le COUD, retiennent la leçon
Le rapport a noté avec satisfaction, la prise en compte les recommandations qu’elle avait formulées à l‘endroit de certaines structures. Ces dernières, selon le rapport les ont appliquées à la lettre. Il s’agit de la Société africaine de raffinage (Sar), le Programme national de lutte contre le Paludisme (Pnlp), le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) qui ont tous, suivis les directives présidentielles. «Les investigations faites dans ces structures montrent que ces directives sont suivies de façon satisfaisante», a-t-il précisé. Par ailleurs, Mamadou Hady Sarr, premier président de la cour des comptes a aussi confié que «ce rapport porte sur les contrôles effectués en 2013. Les structures concernées sont les collectivités locales, l’administration publique, des entreprises et organismes publiques. Le rapport sera présenté ce mercredi (1er juillet) à l’Assemblée nationale. A la suite, un point de presse sera tenu pour éplucher ledit rapport», a-t-il fait savoir. Se voulant clair, M. Sarr a laissé entendre que les manquements notés sont liés à la non-conformité des engagements pris par rapport aux dispositions des textes.