Un "Observatoire paritaire et pluriel" regroupant tous les acteurs du foncier, sera "bientôt" mis en place, pour prendre en charge les insuffisances de la réforme foncière actuellement en cours, a annoncé, mardi à Dakar, le professeur Moustapha Sourang.
"Dans le dispositif de réflexion comme dans les hypothèses de travail de la commission nationale de réforme foncière, il est retenu le principe de la mise place d’un Observatoire du suivi de la réforme, car nous avons estimé qu’elle constitue un élément déterminant’’ de ce processus, a déclaré le président de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF).
Cet Observatoire sera formé de représentants de la Société civile, des collectivités locales, de l’administration et du personnel politique, a-t-il indiqué en marge en marge de la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique.
"Nous avons entamé les pistes de réflexion pour arriver à une réforme apaisée, car une réforme ne se termine jamais. Nous voulons une réforme conforme aux intérêts du Sénégal", a-t-il déclaré
Dans ce cadre, "il est indispensable de mettre en place un dispositif pour suivre les évolutions et les inflexions pour y apporter des correctifs", a réaffirmé le président de la Commission nationale de réforme foncière.
"Ce sera un outil de vigilance et de veille, qui accompagnera les collectivités locales et d’autres acteurs qui peuvent servir des conseils aux acteurs du foncier afin de disposer d’un outil d’alerte pour les administrations centrales", a expliqué Moustapha Sourang.
Au niveau communautaire, l’UEMOA a mis en place un Observatoire a niveau de l’espace t beaucoup de pays africains ont pensé de faire la même chose au niveau local car,
Une réforme "se rectifie, se corrige au fur et à mesure", a-t-il relevé, en signalant que l’UEMOA, au niveau communautaire, ainsi que beaucoup de pays africains ont décidé de la mise en place d’un Observatoire pour accompagner leur réforme foncière.
Revenant sur les contraintes observées lors des missions de terrain menées par la Commission nationale de la réforme foncière, il a dit que l’essentiel était d’expliquer les tenants et aboutissants de la réforme foncière aux acteurs concernés et d’échanger avec eux, "car les difficultés et les réticences existent toujours".
"Si les acteurs ne comprennent pas, cela pourrait entrainer des malentendus. C’est ce qui explique nos descentes sur le terrain pour les écouter afin qu’ils expriment leurs points de vue", a souligné Moustapha Sourang.
Selon lui, il est impossible de faire des réformes acceptées de tous les acteurs concernés, mais au moins, faire des réformes majoritairement accompagnées par les acteurs.