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Sénégal: le mandat du chef du Parlement ramené d’un à cinq ans
Publié le mardi 30 juin 2015  |  AFP
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© aDakar.com par DF
Le président de l`Assemblée nationale de la République du Congo en visite au Sénégal
Dakar, le 19 Mai 2014- Le président de l`Assemblée nationale de la République du Congo Justin Koumba est en visite à Dakar. A son arrivée dans la capitale sénégalaise, M. Koumba a été accueilli par son homologue sénégalais Moustapha Niasse. Photo: Moustapha Niass, président de l`Assemblée nationale du Sénégal




Dakar - Les députés du Sénégal ont voté une nouvelle
loi ramenant à cinq ans le mandat du président de l’Assemblée nationale, qui
avait été réduit depuis 2008 à un an renouvelable, ont rapporté mardi les
médias nationaux.
La proposition de loi, validée lundi après plusieurs heures de débats,
stipule aussi qu’il faut désormais 15 députés pour former un groupe
parlementaire, contre 10 auparavant, et interdit à un député de démissionner
d’un groupe pour en rejoindre un autre en cours de législature.
Sur les 150 députés de l’Assemblée nationale, 142 ont voté pour, quatre
contre, il y a eu quatre abstentions, ont indiqué la Radio-télévision
sénégalaise (RTS, publique), l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle)
et le quotidien Le Soleil (pro-gouvernemental).
L’Assemblée nationale sénégalaise, actuellement présidée par Moustapha
Niasse, numéro deux de l’Etat, compte une majorité confortable pour la
coalition soutenant le chef de l’Etat Macky Sall, élu en 2012.
La durée du mandat de son président, qui était de cinq ans, avait été
réduite à un an en 2008 alors que l’Assemblée nationale était présidée par
Macky Sall.
M. Sall était à l’époque en disgrâce auprès d’Abdoulaye Wade, qui a dirigé
le Sénégal de 2000 à 2012 et dont il fut un homme de confiance.
Après le vote de sa destitution du perchoir, M. Sall avait démissionné de
la formation de M. Wade (le Parti démocratique sénégalais, PDS) et de toutes
ses fonctions électives, et avait créé peu de temps après son parti
(l’Alliance pour la République, APR). En lice pour la présidentielle, il a été
élu au second tour face à M. Wade en mars 2012.
"Les réformes que vous avez proposées et votées participent de notre
bataille commune pour la moralisation de la vie politique", a dit aux députés
le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Diallo, dans une déclaration diffusée
mardi soir par la RTS.
Un député de l’opposition, Modou Fada Diagne, a estimé que "le retour au
quinquennat" pour le président de l’Assemblée nationale était "une facette
positive" de la nouvelle loi.
"Mais il y a d’autres points négatifs", dont "le fait d’augmenter le nombre
de députés à 15 pour avoir un groupe parlementaire" et celui "d’empêcher un
député de pouvoir adhérer à un autre groupe parlementaire ou de créer un autre
groupe", a affirmé Diagne sur la RTS.
"Ces dispositions restreignent plus ou moins la liberté du député", a-t-il
dit.
cs/fpp
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