Face à la persistance des grossesses et des mariages précoces, les autorités de Kédougou lancent la grande offensive pour éliminer ces pratiques. Sans oublier les pires formes de travail des enfants et l’absence de déclaration des enfants à la naissance. On vient d’énumérer des contraintes à lever pour accélérer la scolarisation des enfants pour arriver à une scolarisation universelle. Jugeant la situation «plus que jamais embarrassante», le sous-préfet de Bandafassi, Mamadou Moustapha Thiandoum, a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des communautés pour une vaste campagne de sensibilisation dans 12 villages.
Cette mission semble porter ses fruits. Les populations se sont engagées à déclarer leurs enfants dès la naissance, à lutter contre le travail des enfants, les grossesses et mariages précoces. Moustapha Thiandoum, sous-préfet de Bandafassi, avance : «Le développement d’un pays se mesure par rapport au niveau d’instruction de sa population. C’est pourquoi, je demande à tout le monde de s’y mettre pour venir à bout de ces fléaux qui hantent la vie de l’enfance.» Cette année, il y aura plusieurs élèves qui vont rater les examens à cause de cette négligence coupable des parents. «Il faut amoindrir les dégâts et donner une chance aux enfants. Pour ce qui est des grossesses et mariages précoces, des cas ont été enregistrés cette année au niveau de Bandafassi et du lycée de Mako», prévient-il.