Économie
La région de Ziguinchor identifie les obstacles à sa riziculture
Publié le mardi 30 juin 2015 | Agence de Presse Sénégalaise
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L’insuffisance de semences de qualité et la faible utilisation des engrais font partie des obstacles à la contribution de la région de Ziguinchor (sud) au programme national d’autosuffisance en riz.
Des autorités administratives locales, des représentants d’organisations de producteurs et d’institutions partenaires de l’Etat ont participé ce lundi à une réunion sur la campagne agricole 2015-2016 et la contribution de la région de Ziguinchor au programme national d’autosuffisance en riz.
La rencontre était présidée par le gouverneur Ibrahima Sakho. Elle a été organisée dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).
Le directeur régional du développement rural, El Hadji Mamadou Konté, a cité, parmi les "contraintes" de la riziculture locale, "l’exiguïté des parcelles de riz comprises entre 0,25 ares et 0,5 ares".
La petitesse des superficies est un obstacle à la "la mécanisation" et à "la motorisation" de la riziculture.
"La dégradation des terres cultivées, sous l’effet de la salinité, de l’acidité et de la toxicité ferreuse, l’ensablement des terres, la non-fonctionnalité des barrages d’Affignam et de Guidel, le manque d’harmonisation des interventions [des partenaires financiers et techniques], et le vieillissement de la main-d’œuvre agricole font partie des contraintes", a expliqué M. Konté.
Il estime qu’il est possible d’atteindre l’objectif de 120.000 tonnes de riz paddy par an, qui est assigné à la région de Ziguinchor, d’ici à 2017.
Les producteurs ont l’obligation de "tendre vers l’entrepreneuriat agricole", qui leur permettra d’avoir des surplus de production destinés à la consommation et aux marchés, selon le directeur régional du développement rural.
Il a préconisé la poursuite des aménagements hydro-agricoles, par la construction d’ouvrages de qualité.
De même faut-il convaincre les producteurs de "la nécessité de remembrer les vallées rizicoles pour obtenir des superficies conséquentes et favorables à la mécanisation et à la motorisation".
La production de riz paddy de la région est passée de 33.107 tonnes (21.812 hectares) en 2013 à 26.310 tonnes (17.800 hectares) en 2014, soit 21% de l’objectif de 120.000 tonnes fixé à cette entité régionale, a signalé El Hadji Mamadou Konté.
Selon lui, cette baisse des rendements est la conséquence de la faible pluviométrie de la région.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural vise, à travers le PRACAS, une autosuffisance du pays en riz, d’ici à 2017.
Au Sénégal, la demande en riz blanc est estimée à 1.800.000 tonnes par an. Le pays veut produire 1.600.000 tonnes de riz paddy, selon ce ministère.
La vallée du fleuve Sénégal (nord) et le bassin de l’Anambé (sud) doivent fournir 60% de la production nationale de riz, d’ici à 2017, les "zones pluviales" du sud et du centre étant appelées à produire le restant.
Dans ce programme, la région de Ziguinchor doit produire 120.000 tonnes de riz paddy à l’horizon 2017, ce qui correspond à la contribution attendue d’elle aux 40% à apporter à la production nationale les régions du centre et du sud.
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