Le modèle représenté par l’Association des usagers de forages (ASUFOR) "a montré ses limites" en matière de gestion de l’eau dans les zones rurales, a affirmé, lundi à Fatick, Lassana Gagny Sakho, directeur général de l’Office des forages ruraux (OFOR).
"Les pannes de forages ne sont pas notées dans la région de Fatick, mais elles sont notées un peu partout dans le pays parce que la modèle d’ASUFOR a montré ses limites", a-t-il dit au terme d’un comité régional de développement (CDR).
Cette rencontre portait sur la réforme, la vision, les missions et stratégies de l’OFOR et la délégation de service public de l’eau potable en milieu rural.
"Nous avons 1.500 forages et on ne peut pas les confier à des gens qui ne sont pas des professionnels. Les ASUFOR ont beaucoup de mérite, elles ont fait du bon travail mais je crois qu’elles ont atteint leurs limites objectives", a indiqué M. Sakho
"C’est pour cela que nous allons dans une logique de professionnalisation en amenant des privés qui sont des professionnels. Encore une fois, on ne va pas dire que nous privatisons, c’est un service public", a-t-il expliqué.
Selon lui, "c’est un service public qui permettra aux populations d’avoir de l’eau potable’’ sur la base du pouvoir d’achat des uns et des autres, tout en assurant "la continuité du service".
Le directeur général de la Société d’exploitation d’ouvrages hydrauliques (SEOH), Fallou Ndao, a pour sa part rappelé le rôle de représentation des usagers que jouent les ASUFOR.
Avec cette réforme, les ASUFOR à leur rôle originel, qui est de porter les avis des usagers et leurs questions, ’’pour que celui qui exploite les systèmes puisse tenir compte des plaintes et complaintes des populations pour pouvoir y répondre efficacement".
"Normalement, tel que c’est dit, les ASUFOR ne devraient même pas gérer l’argent, elle devait recourir à un gérant’’, a assuré M. Ndao.
"Elles ont fait la gestion directe mais même avec cela, les ASUFOR ont fait du bon travail et ce sont des partenaires avec qui il faut travailler pour qu’elles continuent à jouer le rôle de représentation", a-t-il poursuivi.