Les journaux reçus lundi à l’APS traitent en priorité de la proposition de loi, soumise aux députés ce matin, et qui vise à modifier la durée du mandat du président de l’institution et le nombre requis de députés pour former un groupe parlementaire.
’’Proposition de loi portant modification du règlement intérieur : jour de vérité à l’Assemblée’’, affiche La Tribune à sa Une. Le journal qui parle de ‘’joutes verbales en perspective’’, rapporte que beaucoup de député ont déjà ‘’fourbi leurs armes pour s’opposer à cette proposition de loi considérée comme scélérate’’.
La Tribune souligne que pas moins de 34 députés se sont mobilisés pour porter le combat contre la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. ‘’C’est une réforme anti-démocratique’’, s’indigne Abdou Lahad Seck, un député de la majorité dans des propos rapportés par La Tribune.
Pour le journal l’AS, le groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) file tout droit ’’vers l’émiettement’’. ’’La modification du règlement intérieur risque de faire des vagues à l’hémicycle. Même si la majorité applaudit, certaines voix s’élèvent pour dire non à ce projet de modification’’, a fait remarquer le journal.
Avec cette proposition de loi modifiant le règlement intérieur, BBY est en train de jouer ’’son avenir’’’, estime Le Témoin au quotidien. ’’L’examen du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (…) risque de faire éclater la mouvance présidentielle avec le départ du Parti socialiste de la coalition au pouvoir comme l’a menacé à titre personnel Barthélémy Dias’’, analyse le journal.
Responsable au Parti socialiste et membre du Bureau de l’Assemblée nationale, M. Dias, par ailleurs maire de Mermoz-Sacré Cœur, avait déclaré qu’il démissionnerait du Groupe parlementaire de la majorité en cas d’adoption de cette proposition de loi.
Abordant le même sujet Le Quotidien estime que Benno est ‘’sous haute tension’’. Le journal qui parle de ‘’Lundi de tous les dangers pour BBY’’, signale que l’examen de cette proposition de loi qui ’’va apporter de nouvelles restrictions aux libertés des députés, s’annonce houleux surtout’’ pour la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Dans Le Soleil le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé, estime que cette proposition de loi ’’constitue un retour à l’orthodoxie’’.
’’Un député qui voudrait, pour des intérêts crypto-personnels, quitter un groupe parlementaire, ne pourra pas en créer un autre. Le Sénégal doit retourner à l’orthodoxie, c’est-à-dire avoir au moins un dixième des députés, soit 15 sur 150 pour créer un groupe parlementaire’’, soutient M. Lô dans Le Soleil.