Dakar (Sénégal) - La perte progressive des savoirs locaux africains a un impact négatif sur la biodiversité car ces savoirs ont joué d'importants rôles dans la préservation des ressources naturelles, a affirmé vendredi à Dakar, Charlotte Karibuhoye Said, Directrice adjointe du programme Afrique de l'ouest de la Fondation pour la nature (MAVA).
"Les savoirs endogènes et locaux des communautés locales sont en train de disparaître. Ils n'étaient pas bien recueillis. Or, ces savoirs ont permis de préserver les ressources naturelles", a notamment dit Charlotte Karibuhoye Said.
Elle s'adressait à la presse au terme d'un atelier régional sur la première phase du projet PACT-BIODIV financé par la Fondation Mava et qui vise à renforcer l'état de la conservation de la biodiversité dans les aires marines protégées (AMP) du Réseau des AMP d'Afrique de l'ouest (RAMPAO), à travers la valorisation du patrimoine culturel pour la conservation de la biodiversité et leur intégration dans les systèmes de gestion des APM et les cadres juridiques.
Selon Charlotte Karibuhoye Said, Directrice adjointe du programme Afrique de l'ouest de la Fondation pour la nature (MAVA),compte tenu de l'importance de ces savoirs locaux pour la conservation de la biodiversité, il faut les recueillir et les transmettre aux générations futures.
"Il faut aussi travailler à inscrire ces types de savoirs dans l'arsenal juridique des pays. Ce qui permettra de mieux prendre en compte la conservation de la biodiversité", a-t-elle poursuivi, soulignant que la biodiversité est en train de subir beaucoup de pression à cause de la forte demande et de la non application des textes.
TE/cat