Les fuites de capitaux causées par des activités illicites en Afrique sont estimées annuellement à plus de 100 milliards dollars, a déclaré jeudi à Dakar M. Cheikh Tidiane Diop Secrétaire général du ministère sénégalais de l’économie, des finances et du plan.
Il s'exprimait à l'ouverture de la réunion du groupe de travail sur le partenariat USA-Afrique contre le financement d'activités illicites.
« De tels montants doivent valablement servir la croissance et le développement du continent africain », a dit M. Diop, citant le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED)
Selon lui, en considérant les pertes subies par les économies africaines, la mobilisation contre le financement d'activités illicites mérite toute l'attention surtout à l'approche du sommet international sur le financement du développement prévu au mois de juillet 2015 à Addis Abeba.
« Les dirigeants africains ont déjà pris certaines initiatives pour inverser cette tendance de perte de recettes et permettre au continent d'amorcer son développement économique et social », soutient le Secrétaire général.
C'est dans ce cadre, selon lui que l'Union africaine a mis en place en 2012 le Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les flux financiers illicites dont la mission principale est de formuler des recommandations en vue d'une maitrise de ces mouvement de capitaux en partance de l'Afrique.
La rencontre de Dakar est la première du groupe de travail sur le partenariat USA- Afrique contre le financement d'activités illicites.
Elle matérialise, selon M. Diop, le suivi des échanges que les présidents Barack Obama et Macky Sall ont eu à propos de cette initiative américaine au cours du sommet des leaders USA- Afrique tenu au mois d'août 2014 à Washington.