Le processus d’installation des Bureaux d’informations sur le crédit (BIC) dans l’espace de l’Union économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est ‘’sur la bonne voie même si la date retenue pour le démarrage des activités initialement prévu en fin juin 2015 peut connaître un petit retard’’, a indiqué, mercredi à Dakar, le directeur national de l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le Bureau d’information sur le crédit ‘’contribuera à faciliter l’information entre les usagers et les banques et à l’amélioration des conditions de rémunération de certains services’’, a expliqué Mamadou Camara, lors d’un point de presse tenu au siège de l’institution à Dakar.
Le directeur national de la BCEAO rencontrait la presse mercredi à l’issue d’une réunion tenue avec les directeurs généraux des établissements de crédit sur les principales évolutions du système bancaire et l’évolution du chantier des BIC.
Sur ce point, Mamadou Camara a souligné que ‘’de grands pas ont été effectués pour aller vers le démarrage de ces bureaux de crédit qui vont réduire l’asymétrie d’information sur la solvabilité des emprunteurs’’.
C’est pourquoi, le démarrage des activités de ces bureaux est lié à ‘’l’aboutissement du recueil de consentement des clients qui doivent donner leur accord pour la disponibilité des informations par la banque’’, a expliqué Mamadou Camara.
‘’On est à cette étape de recueil de données par consentement parce contrairement à certains pays ce n’est pas une obligation pour les entreprises et les personnes physiques qui sollicitent le crédit’’, a-t-il précisé.
Dans le cadre de la mise en œuvre des systèmes de partage d’informations sur le crédit, ‘’le consentement de l’emprunteur est une condition juridique préalable essentielle par laquelle l’emprunteur autorise ou non le partage des informations le concernant pour les crédits contractés’’, a relevé M. Camara.
Mais le BIC, selon lui, par la disposition de ces informations, va favoriser un ‘’meilleur accès au crédit, à un coût moindre et un faible degré d’exigence de garantie’’.
Le BIC est une institution initiée par la BCEAO pour collecter auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (sociétés d’électricité, d’eau et de téléphonie mobile) des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d’un emprunteur, selon un document remis à la presse.
Le BIC est ainsi est une structure à statut privé dont l’activité sera opéré sur une base régionale avec une présence physique dans chaque Etat membre de l’UEMOA, mais la base de données centralisée sera localisée dans un Etat membre.
Au cours de la rencontre avec les établissements de crédit, outre le processus d’évolution du BIC, les questions liées au dispositif de lutte contre le faux monnayage, ont été abordées.