«Ismaïla Madior Fall s’est trompé», dixit Thierno Bocoum. Le député de Rewmi qui est un plus farouche opposant à la proposition de loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale a relevé que ce n’est pas en 2008 qu’il a été convenu de retenir le nombre de 10 députés pour former en groupe parlementaire, mais plutôt en 2002.
Argument en bandoulière, le poulain d’Idrissa Seck cite la loi 2002 du 15 mai 2002 en son article 20 qui stipule que : «les députés peuvent s’organiser en groupes, par affinités politiques : aucun groupe ne peut comprendre moins de dix membres, non compris les députés apparentés, dans les conditions prévues à l’alinéa 2 de l’article 23.
Les groupes se constituent en mettant à la présidence une déclaration politique signée de leurs membres, accompagnés de la liste de ces membres et des députés apparentés, ainsi que les noms du président et du vice-président désignés par le groupe».
Pour Thierno Bocoum, présentement, «on est dans des supputations, en tentant d’expliquer le comment du pourquoi, on est revenu à 10 députés.»
Mieux, soutient-il «le fait de revenir sur ça consacre entièrement et totalement, un recul démocratique.»
Et de rappeler «après les élections législatives de 2002, il y a comme sièges 89 pour le PDS. L’AFP avait 11 sièges et le PS, 10. Pour une participation de l’opposition dans l’hémicycle, il a été décidé qu’il ait un nombre assez restreint qui puisse permettre aux partis représentés dans l’opposition d’avoir un groupe parlementaire.»
«C’est pourquoi, conclut-il, nous allons nous battre de toutes nos forces pour que cette loi-là, ne passe pas.» «Le peuple sénégalais n’a jamais accepté qu’on aille vers des reculs démocratiques ou des réformes liberticides.», prévient-il.